On lui diagnostique une grippe, elle est amputée trois fois pendant son hospitalisation

Par Nathalie Dieul
1 novembre 2023 19:34 Mis à jour: 1 novembre 2023 19:34

À 35 ans, Anaïs a bien failli mourir d’une « simple grippe » qui a dégénéré en l’espace de quelques heures en une urgence vitale absolue. Cette mère de famille du Haut-Rhin a été hospitalisée en mars 2023. Elle a passé deux mois en réanimation, a subi un grand nombre de complications et les médecins ont bien cru ne pas pouvoir la sauver, mais elle s’est battue et va bientôt pouvoir rentrer chez elle.

Lorsqu’Anaïs s’est fait diagnostiquer une grippe A par un médecin le 6 mars 2023, elle ne se doutait pas que cette simple maladie allait à ce point-là chambouler sa vie, celle de son époux et celle de sa fille de 4 ans. Deux jours plus tard, son mari, Davy, allait l’emmener d’urgence à l’hôpital, après avoir vu une tâche de sang dans le lit et appelé le Samu, raconte France 3 dans un article très détaillé.

Une véritable descente aux enfers s’ensuit pour le couple. La mère de famille passe deux mois intenses en réanimation : 53 jours de dialyse continue, 50 jours de coma, 39 jours sous ECMO (ou oxygénation extracorporelle par membrane : une thérapie qui ajoute de l’oxygène au sang et le pompe dans l’organisme, NDLR), détaille Davy dans une cagnotte Leetchi. « On m’a annoncé plusieurs fois ne pas pouvoir la sortir de là. »

« Préparez-vous sérieusement à un décès »

Dès l’arrivée à l’hôpital d’Altkirch, les mauvaises nouvelles ont commencé. La saturation en oxygène de la malade était de 80%. « La norme est habituellement comprise entre 95 et 100%, au-dessous le pronostic vital est engagé », précise le mari, qui travaille dans le milieu médical tout comme Anaïs, aide-soignante.

Anaïs est tout de suite transférée à l’hôpital de Mulhouse. Davy a le droit de passer 10 minutes avec sa femme avant l’intubation et la sédation, puis il doit attendre dans la salle d’attente jusqu’au petit matin.

Le médecin parle au mari de dégénérescence globale des organes. Les reins ont lâché, les poumons sont remplis de mucosité. « On m’a dit : ‘voilà, vous pouvez rentrer chez vous. Préparez-vous sérieusement à un décès. Dans 48 heures, on sera fixés' », raconte-t-il.

Complications et mauvaises nouvelles

S’en suivent des visites sur rendez-vous seulement, des mauvaises nouvelles et des complications qui se succèdent  : « nécrose des pieds et des mains et possiblement du cerveau », « deux pneumothorax, donc de l’air entre la plèvre et les poumons »,« une hyper rétention d’eau » (un poids qui est passé de 55 kg à 94 kg dans la nuit), « un épanchement pleural, à savoir du liquide entre la plèvre et les poumons », sans compter des escarres, une trachéotomie, ou encore une allergie importante à un produit.

En plus de vivre cette situation très stressante, Davy avait une difficulté particulière à son travail qu’il exerce en zone stérile pour une entreprise pharmaceutique. Il ne pouvait pas répondre au téléphone si l’hôpital l’appelait. « Je ne pouvais presque pas me concentrer, dans le métier que j’exerçais, avec l’idée que ma femme allait mourir », reconnaît celui qui a perdu son emploi en Suisse pour cette raison, mais aussi pour ses absences liées à ses visites à l’hôpital sur rendez-vous, donc dans ses heures de travail.

Comme si tout cela ne suffisait pas, la jeune mère de famille a dû subir trois amputations entre le 1er juin et le 14 juillet. D’abord une partie des pieds et quatre phalanges des mains, puis un pied au complet et presque tout le tibia de la même jambe.

« Continuer de vivre en ayant du bonheur »

Sur la page de la cagnotte, on apprend qu’Anaïs a eu sa première permission de rentrer chez elle le 17 septembre, pour l’anniversaire de son mari. Davy prépare maintenant le vrai retour à la maison de son épouse. Il veut adapter la maison aux nouveaux handicaps de sa femme. L’argent récolté par la cagnotte servira à alléger les soucis financiers du couple, à financer des soins médicaux et de meilleures prothèses que celles remboursées.

« Anaïs approche doucement du moment où elle pourra retrouver son foyer, sa fille de 4 ans et un mari qui l’admire profondément. Les épreuves qu’elle a traversées ont façonné son courage et sa détermination », écrit Davy, qui fait tout pour que sa chère épouse puisse « continuer de vivre en ayant du bonheur« .

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