Cette histoire pourrait sembler être un canular, il n’en est rien. Un retraité âgé de 83 ans, du nom de Charles Fezard, a été déclaré mort depuis le milieu du mois de juin par l’administration. Ce qui a entraîné l’arrêt du versement de sa pension retraite. Il se bat pour que l’administration le ressuscite.
Alors qu’il est présumé mort mais qu’en réalité, il est bel et bien vivant, un retraité de 83 ans essaye vainement de faire entendre raison à l’organisme de versement des retraites, rapporte LCI. L’affaire dure depuis le 17 juin dernier. La caisse de retraite, qui considère l’homme, un ancien tenancier de bistrot, comme mort, le prive de sa pension.
TF1 s’est rendu au domicile de Charles et Christiane Fezard, à Tapponat-Fleurignac (Charente), pour prouver que l’homme est toujours bien en vie. « Je n’ai plus aucun revenu. Ma retraite principale et ma retraite complémentaires sont bloquées », explique Charles Fezard qui touchait, jusqu’en juin, un peu moins de 1 000 € par mois. « Je suis présumé mort, mais je ne sais ni comment, ni par qui, ni pourquoi », s’interroge le retraité.
« Tout a commencé quand on a reçu à la mairie une demande de pièce officielle constatant le décès de Charles. Nous avons été surpris, vu qu’on savait bien qu’il n’était pas mort », raconte à TF1 Serge Jacob-Juin, le maire du village. Sauf que lorsque le maire est arrivé au domicile de monsieur Fezard, la maison était fermée, et pour cause… le retraité s’était enfermé en raison de la canicule, rapporte La Charente libre.
Déclaré mort et privé depuis de retraite, Charles, 83 ans, aimerait bien ressusciter https://t.co/GZb5JswG7K
— TF1–LCI (@tf1_lci) September 16, 2020
L’ancien tenancier de bistrot ne s’est rendu compte du problème qu’à la mi-août, en voyant que son compte était à découvert. Serge Jacob-Juin a alors fait tout ce qui est en son pouvoir pour tirer le retraité de ce mauvais pas. Il s’indigne auprès de TF1 : « C’est inadmissible ! On peut faire des erreurs, moi y compris, mais on doit ensuite tout mettre en œuvre pour essayer de résoudre les problèmes causés par une erreur humaine ou un bug informatique. »
Serge Jacob-Juin a également contacté l’administration en charge du dossier de Charles Fezard. « Je les ai eus la semaine dernière, on s’est engueulés ! Je leur ai dit de se mettre à la place de ces gens. Ils m’ont raccroché au nez ! » s’énerve encore le maire interrogé par La Charente libre.
Les nombreux courriers que Charles Fezard a envoyés de son côté n’ont rien donné non plus. L’épouse de Charles est outrée. « Ce qui est inimaginable, c’est qu’ils ne répondent pas. C’est d’une impolitesse aberrante ! Et cela montre que c’est très mal géré », commente-t-elle.
Pour l’heure, le couple a dû piocher dans ses réserves. La mairie de Tapponat-Fleurignac a par ailleurs soulagé le retraité en lui versant 2 000 €.
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