Retraites: le blocage des raffineries par la CGT est « illégal », affirme la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher

Par Epoch Times avec AFP
2 janvier 2020 09:10 Mis à jour: 2 janvier 2020 17:48

La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a jugé jeudi « illégal » le blocage des raffineries souhaité par la Fédération CGT de la Chimie du 7 au 10 janvier pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.

« C’est illégal, le blocage des raffineries. C’est pas le droit de manifester, c’est pas le droit de grève », a-t-elle affirmé sur BFMTV. « Aujourd’hui il est légitime que les Français aient accès à l’essence, c’est une pression qui n’est pas acceptable », a-t-elle souligné.

« Ce qui est important, c’est de dire qu’on n’attache pas des droits à un statut, c’est que demain vous pouvez changer de métier et continuer à avoir vos droits, c’est extrêmement important à un moment ou deux tiers des métiers ne sont pas connus, ceux qui seront en 2050, on ne les connait pas », a-t-elle poursuivi.

Thierry Defresne, délégué syndical central chez Total, a indiqué mardi que la Fédération CGT de la Chimie appelait à un blocage de toutes les installations pétrolières – raffineries, terminaux pétroliers, dépôts – pendant 96 heures, du 7 au 10 janvier.

« Ce gouvernement n’entend rien, il faut mettre davantage de pression », a-t-il expliqué à l’AFP, tout en précisant qu’il s’agit de bloquer la sortie des produits pétroliers et non d’arrêter la production.

Le secteur pétrolier veut « participer à la mobilisation mais ne souhaite pas se retrouver isolé comme en 2016 ». Lors des mobilisations contre la Loi Travail en 2016, une grève reconductible de 24 jours avec arrêt des installations avait été décidée, a-t-il rappelé.

« Ces annonces sont faites pour faire paniquer les Français et qu’ils se précipitent dans les stations ce qui peut ensuite causer des ruptures sur des carburants », a déploré pour sa part la ministre de la Transition Ecologique Elisabeth Borne.

« Je suis très confiante. Nos raffineries fonctionnent aujourd’hui, six sur sept expédient leurs produits. Il n’y a aujourd’hui aucun problème d’approvisionnement des stations et il n’y en aura pas demain. On a des stocks pour trois mois. La seule chose qui peut créer des difficultés, c’est s’il y a des pleins de précaution », a-t-elle assuré sur LCI.

Sur les huit raffineries françaises (en comptant la bio-raffinerie de La Mède), cinq dépendent du groupe Total, deux d’Esso (Exxon-Mobil) et une de Petroineos, celle de Lavera dans les Bouches-du-Rhône.

L’appel concerne aussi les terminaux pétroliers de Dunkerque, Le Havre et Marseille, les dépôts et les avitailleurs (qui fournissent en carburant les avions).

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.