Sanjana, 9 ans, victime d’un viol et abandonnée par l’État

Par Epoch Times
13 novembre 2019 22:00 Mis à jour: 15 novembre 2019 07:03

Le dimanche de Pentecôte 2019, la petite Sanjana de Dessau-Roßlau a été violée, et ce, presque sur le pas de sa porte. Epoch Times s’est entretenu avec la mère, Petra, à propos du retour à la normale après le drame.

C’était il y a cinq mois, le terrible jour où la vie de Sanjana, 9 ans, a brusquement basculé. La petite fille de Dessau-Roßlau a été la victime d’un violeur, un migrant provenant du Niger qui aurait dû quitter l’Allemagne depuis longtemps. La mère de Sanjana, Petra, s’est entrtenue avec Epoch Times à propos du retour à la normale après le drame.

Petra est une mère célibataire. Trois de ses dix enfants vivent encore avec elle, l’une d’entre eux se prénomme Sanjana. Les autres enfants ont quitté la maison depuis longtemps, ont bien grandi et certains ont même leur propre famille. Petra dépend d’une allocation (Hartz IV), qui lui permet à peine de vivre avec ses enfants. La famille vit de dons de vêtements, de mobilier, etc.

Le dimanche de Pentecôte, le 9 juin 2019, la police a sonné et lui a demandé de descendre. Sa fille était assise dans une ambulance, vêtue d’une veste rose. Au début, Petra a discuté avec les agents. Elle était sûre que Sanjana avait quitté la maison en combinaison violette pour aller jouer. Elle ne savait pas encore qu’un criminel de 41 ans venait de la déshabiller et de violer sa petite fille. La veste rose était celle de Nicky, le témoin oculaire qui a attrapé le criminel en action et sauvé l’enfant de ses griffes.

Tout cela, Petra l’ignorait jusqu’à ce qu’elle franchisse la porte et voie sa petite fille de 9 ans couverte de sang, pleurant et complètement confuse. Ensemble, ils sont allés à l’hôpital pour sécuriser les indices se trouvant sur le lieu du crime. Au même moment, Nicky et ses amis sont partis à la recherche du violeur.

Les questions laissent place à d’autres questions

Mille pensées ont alors traversé l’esprit de Petra : « Où est l’ordure qui a fait cela à mon enfant ? Qui est-il ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Où cela s’est-il passé exactement ? Quelqu’un l’a-t-il vu ? Qui a aidé ? A-t-elle été seule longtemps ? » Il y avait tant de questions et de pensées, décrit Petra.

Dans toute cette agitation, Petra a dû se concentrer pleinement pour être là pour Sanjana. Écouter ce qui s’était passé était le pire. Pour la mère choquée, il était évident qu’il y avait eu un combat entre Sanjana et son bourreau. La peur de la mort de sa fille, qui avait essayé de se libérer mais qui était physiquement inférieure à son agresseur. « En tant que mère, on se sent coupable« , dit Petra. Tous ses enfants avaient toujours joué dehors et il ne s’était jamais rien passé. « On ne s’attend pas à ce qu’une telle chose se produise sur le pas de sa propre porte« , a ajouté Petra.

La scène de crime se situe à quelques mètres de la porte d’entrée. De l’autre côté de la grande route principale, bruyante et très fréquentée, une petite partie de l’Elbe était déjà visible. C’est là que le désastre s’est produit.

Parfois, Petra accompagne Sanjana dans les prairies de l’Elbe, et là-bas elle laisse une fleur ou bien elle allume une bougie. « Et puis les pensées noires te passent à nouveau par la tête« , a confié Petra. Mais elle doit être forte, surtout pour Sanjana.

Une vie brisée

La vie de la joyeuse petite fille est complètement chamboulée. Sanjana a développé des troubles obsessionnels compulsifs. La fillette de 9 ans mouille son lit et crie la nuit parce qu’elle voit l’agresseur dressé à côté de son lit. Quand elle voit des hommes d’origine africaine dans la rue, elle s’arrête et se cache derrière sa mère ou ses frères et sœurs.

Le témoin Nicky peut aussi le confirmer. Il est déjà arrivé que Sanjana lui prenne la main dans de telles situations pour se sentir un peu plus en sécurité. Seule, Sanjana n’ose plus sortir dans la rue. La fille ne va pas à l’école non plus. Petra l’a retirée de l’école cette année. Sa fille est déscolarisée et va devoir redoubler l’année manquée.

Sanjana n’a pas encore de soutien psychologique. Il n’y a que trois psychologues pour enfants à Dessau-Roßlau. La demande est énorme et les temps d’attente sont longs. Mais Petra ne lâche pas. Il y a aussi des psychologues privés, mais vous devez les payer vous-même. Et si Sanjana avait un psychologue, l’assurance maladie pourrait couvrir les frais. Mais « nous n’en sommes pas encore là« , a dit Petra.

Tant qu’elles n’ont pas de psychologue, la mère et la fille sont seules. « Oui, nous parlons régulièrement de ce qui s’est passé, jusqu’à présent nous devons y faire face par nous-mêmes. Espérons que cela change bientôt ! C’est très désagréable d’en parler. Mais parfois, ça aide. Ma fille doit aussi savoir qu’il n’y a pas de mal à en parler et que je suis là pour elle en tant que mère« , souligne Petra. Nicky, témoin de la scène, est aussi là pour Sanjana et sa mère et les aide quand elle le peut.

Cinq ans et demi d’emprisonnement

Le fait que l’auteur n’ait été condamné qu’à cinq ans et demi de prison est « totalement insuffisant« , dit Petra, et il n’est pas le seul dans cette situation. Puis elle ajoute : « Mais on peut déjà être heureux qu’il ait reçu une condamnation. »

Petra éprouve de la colère et de la haine envers l’agresseur de sa fille : « Vous ne pouvez pas exprimer tout ce que vous lui souhaitez. Qu’on me laisse 5 minutes seule avec lui ! »

Selon Petra, la chancelière allemande Angela Merkel est responsable du fait qu’un tel acte ait pu avoir lieu. La mère hors d’elle a déclaré :

« Angela Merkel… Je n’ai pas de mots pour décrire cette femme ! Elle nous culpabilise, nous les mères, parce que nos enfants et nos femmes se font violer, que nos hommes et nos fils se font tuer par ces étrangers, mais c’est entièrement la faute de cette femme, madame Merkel. Elle fait venir ces gens dans notre pays. »

La famille autour de Sanjana se sent presque complètement abandonnée par les politiciens, si ce n’était l’aide de l’AfD, à qui Petra voudrait exprimer ses sincères remerciements au nom de Sanjana. Ils ont été « les seuls à nous avoir publiquement défendus« , a dit Petra. C’est aussi l’AfD qui a lancé un appel aux dons pour Sanjana.

L’argent servira à payer des jouets pour Sanjana et de nouveaux meubles pour la chambre des enfants, des excursions comme une visite à la piscine, au zoo de Leipzig ou à un des magnifiques marchés de Noël. La famille, qui vit des aides, ne peut pas se le permettre sans cela. L’argent pourrait aussi peut-être servir à payer une place chez un psychologue privé.

« Les dons nous aident et nous soutiennent beaucoup. Ma fille Sanjana était très heureuse de pouvoir choisir de nouveaux jouets, de porter de nouveaux vêtements qu’elle a pu choisir elle-même et de la sortie au cinéma qui a déjà eu lieu« , a dit Petra. Cela a beaucoup soulagé la famille et a également permis à la famille de penser à « autre chose » au lieu de toute cette agitation autour du drame.

La famille tient à remercier tous les témoins qui ont contribué à l’arrestation de l’agresseur et bien sûr le témoin, Nicky, qui a sauvé Sanjana par une intervention courageuse et a pu empêcher des choses d’empirer. Le témoin Nicky ajoute : « J’espère sincèrement que les gens seront prêts à faire un petit don à la famille. Cinq euros ne font de mal à personne. Merci à tout le monde. »

Titulaire du compte : AfD-Kreisverband Stadt Dessau-Roßlau
Motif du paiement : Victime Sanjana
Caisse d’épargne de la Ville de Dessau
DE31 8005 3572 0115 0275 13

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