Seul 1 Français sur 2 ignore que la vente des voitures thermiques prendra fin en 2035

Par Sarita Modmesaïb
15 novembre 2023 18:04 Mis à jour: 16 novembre 2023 15:36

Une étude de l’Observatoire Cetelem Auto 2024 révèle que 53% des Français ne savent pas que la réglementation européenne prévoit l’interdiction de vente des véhicules à moteur thermique à partir de 2035.

Cette étude a été réalisée dans 16 pays du monde dont les États-Unis, la Chine, le Japon, le Mexique, la Norvège, le Royaume-Uni, la Turquie ainsi que 9 pays membres de l’Union européenne (Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal). Avec pour titre « L’automobiliste en plein brouillard », l’étude prédit déjà de l’incertitude et des pertes de repères des consommateurs automobilistes face à des règlementations complexes.

En effet, en France, un peu plus d’un Français sur deux (53%) est au courant de l’existence de cette nouvelle règlementation européenne validant l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035. Mesure phare du plan climat soutenu par les 27 États membres, cette interdiction vise à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les Français se situent donc légèrement au dessus de la moyenne des 16 pays concernant la connaissances de telles règlementations.

« Les pays européens, où le lobbying des constructeurs a été intense pour contrer ces réglementations, concentrent le plus grand nombre d’automobilistes qui connaissent ces mesures », précise l’Observatoire Cetelem. Ainsi, les Français demeurent moins bien informés que les Allemands (66%), les Britanniques (62%) ou encore les Espagnols (62%).

Les ZFE, autre point d’incertitude

Parallèlement, l’étude revient sur la création des ZFE, Zones à faibles émissions, ces zones urbaines situées en cœur d’agglomérations et interdites aux véhicules les plus polluants.

Si 77% des Français interrogés déclarent connaître leur existence, 29% reconnaissent ne pas savoir précisément de quoi il s’agit. Quant à la réalité de leur implantation sur les territoires, là encore, on constate que 41% d’entre eux ne savent pas s’il y a effectivement des ZFE en France.

« C’est en Allemagne, Belgique, Royaume-Uni et aussi en France que l’on recense les scores les plus élevés, nations qui ont mis en place des ZFE ou envisagent leur déploiement », précise l’Observatoire dans son étude.

Actuellement, on compte déjà 11 métropoles ayant mis en place des zones à faibles émissions sur leur territoire : Paris, Lyon, Marseille, mais aussi Grenoble, Rouen… Il faut prévoir l’instauration de 32 autres ZFE dans les agglomérations de plus de 150.000 habitants avant le 31 décembre 2024.

Selon Le Figaro, dans deux ans, ce seront quelque 13 millions d’automobilistes qui ne pourront plus entrer dans ces grandes villes, alors que celles-ci concentrent les administrations, hôpitaux, lycées…

Enfin, l’Observatoire s’interroge sur l’opinion des sondés concernant les voitures électriques, révélant des blocages quant aux intentions d’achat. « Le blocage est d’abord économique », souligne l’étude, précisant que « pour près de la moitié des personnes interrogées, le prix d’un véhicule électrique est trop élevé, avec surtout les Néerlandais et les Français pour le souligner. Un point de vue qui effleure seulement 13 % des Chinois, convertis de longue date. » À cela, s’accompagnent des peurs quant à la difficulté d’accéder à des bornes de recharge ou quant à l’autonomie du véhicule.

Selon l’Observatoire, cette étude « montre en tout cas que les automobilistes sont dans l’expectative à maints égards, jusqu’à faire preuve de suspicion et de scepticisme » sur la voiture électrique.

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