Tarn : « la balle est passée à 11 cm », témoigne Myriam, victime d’une balle perdue

Par Emmanuelle Bourdy
31 décembre 2020 09:31 Mis à jour: 31 décembre 2020 09:31

Vers 11 heures du matin, ce dimanche 27 décembre, dans le village de Saint-Grégoire (Tarn), un drame a été évité mais il s’en est fallu de peu. Un chasseur a en effet tiré une balle qui est venue se loger dans le mur d’une maison après avoir perforé la baie vitrée de celle-ci. Myriam, la résidente de l’habitation touchée par ce tir, témoigne.

Alors qu’une douzaine de chasseurs se trouvaient impliqués dans une battue, ce dimanche 27 décembre vers 11 heures du matin, l’un des chasseurs a voulu tirer sur un sanglier. Les faits se sont passés non loin d’Albi, dans la commune de Saint-Grégoire (Tarn). Manquant sa cible, la balle perdue a terminé sa course dans le mur de l’une des maisons du lotissement qui se trouvait à proximité. La balle a perforé la baie vitrée du salon de cette habitation pour se loger dans le mur opposé.

Par chance, aucun blessé n’est à déplorer. Myriam a décidé de témoigner, après cet événement qui aurait pu être tragique. « J’étais au téléphone quand j’ai entendu une grosse détonation, un bruit énorme. J’ai cherché ce que c’était, j’étais convaincu que c’était une bouteille de gaz qui avait explosé. Je m’éloigne, je regarde aux 4 coins de la maison, [il n’y] a pas le feu, rien n’était tombé sur ma maison et en tournant la tête,  je vois ce trou. Quand j’ai vu ce trou,  j’ai compris, il y a une chasse en bas et c’est une balle », explique-t-elle à France 3 Occitanie.

« J’avais une grosse colère à ce moment-là, j’avais bien vu que c’était bien passé au-dessus de ma tête », précise Myriam, qui est immédiatement partie s’expliquer avec les chasseurs. « Je les ai incendiés de tous les mots, je leur ai dit qu’ils étaient des assassins », gronde la victime de la balle perdue.

Entre-temps, les gendarmes ont été prévenus par le conjoint de Myriam. Lorsqu’elle est de retour chez elle, ceux-ci arrivent sur les lieux. Après avoir réalisé les constatations, un expert en balistique a pris les mesures, stipulant qu’il ne s’agit pas d’un ricochet. « Les gendarmes m’annoncent que la balle est passée à 11 cm de ma tête », déclare-t-elle.

Le lendemain, lundi 28 décembre, Myriam est encore sous le choc. « C’est des tirs non maîtrisés, ça fait très très peur, […] j’ai pensé à mes petits-enfants. Je les garde, ils jouent dans ce champ. […] Imaginez que ce soit l’un de mes petits-enfants. On est passé à côté d’un drame », s’émeut-elle.

« La chasse autour des maisons avec des balles à gros gibier, il faut que ça s’arrête, c’est dangereux. Chaque année on en a la preuve, il y a des morts, des blessés, il faut que ça s’arrête », assène-t-elle. Elle conclut : « On joue avec la vie des gens. Chasser dans un village, c’est prendre de gros risques qu’il y ait un jour un accident grave. »

L’homme responsable du tir a été identifié. Son permis de chasse lui a été retiré administrativement et une enquête a été ouverte. Il a dû être entendu ce lundi 28 décembre, précise France 3 Occitanie.

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