Un aventurier fait le tour des côtes britanniques à la nage pendant 157 jours, une première dans l’histoire du pays

Par Epoch Times
15 novembre 2018 02:13 Mis à jour: 23 mars 2021 08:28

Ross Edgley, de Grantham, dans le Lincolnshire, titube hors de l’eau après avoir passé les 157 derniers jours à nager dans l’océan. Il est le premier homme à avoir réussi à faire à la nage le tour des côtes britanniques, même si beaucoup ont essayé.

Parti le 1er juin, l’homme de 33 ans est revenu à son point de départ au large de Margate dimanche, complétant ainsi le circuit.

Loin d’être facile, passer jusqu’à 12 heures par jour dans l’océan a fait des ravages sur M. Edgley. Qu’il s’agisse de piqûres de méduses, de tempêtes et d’eaux glaciales, d’usure corporelle importante, l’exploit n’a pas été gagné sans sacrifices.

Mais l’homme qui a accompli ce record a déclaré que l’accueil du public montre que ça en valait la peine. Lorsque M. Edgley est arrivé à moins d’un kilomètre de la ligne d’arrivée, quelque 300 nageurs l’ont rejoint pour l’accueillir. C’était un moment d’émotion.

« J’ai été vraiment ému et j’ai dû mettre mes lunettes de protection parce que je commençais à pleurer. C’était incroyable. »

Pour faire face au voyage de 2 880 km, M. Edgley a dormi et mangé à bord d’un catamaran de soutien quand il ne nageait pas. Il consommait de 10 000 à 15 000 calories par jour, soit environ six fois l’apport quotidien moyen d’un homme, soit 600 bananes en tout ainsi que de la pizza, des pâtes, du riz au lait et plus de 300 boîtes de boisson énergisante. Il a dit que le gâteau au fromage de sa mère était « difficile à se procurer ».

Cependant, il y avait des moments où tout n’allait pas comme sur des roulettes. M. Edgley a été piqué des centaines de fois par des méduses – peut-être la pire alors qu’il nageait dans le tourbillon de Corryvreckan (le troisième plus grand tourbillon du monde) au large de la côte ouest de l’Écosse où, pendant 30 terribles minutes, une méduse géante est restée attachée à M. Edgley.

« La piqûre me brûlait la peau. Elle s’enroulait autour de mes lunettes. Cette grosse méduse géante d’Écosse et ses tentacules m’ont giflé au visage pendant une demi-heure dans un tourbillon géant. C’était brutal, mais je ne pouvais pas m’arrêter. »

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HOW TO push beyond perceived fatigue and physical limit (taken from this week’s #greatbritishswim episode | see link in bio)… “Because of the body’s innate, in-built self-preservation mechanisms and desire to maintain homeostasis, we are often more powerful than even our own minds allow us to believe as the brain will override your physical ability to run, swim or cycle for a set pace or distance and “shut the body down” before you’re able to do serious or permanent damage to yourself. If you learn to override this ability (safely) you are capable of tapping into your most powerful and primitive state.” BIG thank you to my Brocean brother @jamesappletonphotography who perfectly sums this up on this picture taken post 20 mile swim ?

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Mais il y a eu aussi des moments incroyables. Le meilleur a été dans le canal de Bristol quand une petite baleine de Minke a suivi M. Edgley pendant 8 km, le prenant pour un phoque blessé.

« Malgré toutes les piqûres de méduses et les difficultés, vous vivez un moment comme celui-là que vous n’obtiendrez que si vous passez 12 heures à nager dans la mer chaque jour pendant 157 jours », confie M. Edgley. « C’était incroyable. »

La partie la plus difficile a été les défis physiques et mentaux. Sa combinaison de plongée, qu’il portait jour après jour, lui frottait le cou, tandis qu’une exposition prolongée à l’eau salée commençait à lui pourrir la langue. Il souffrait de douleurs à l’épaule et, passer 23 semaines dans un environnement où la gravité était presque nulle, ses jambes et ses pieds ont rétréci et se sont atrophiés – ce sont les mêmes effets que pour les astronautes qui sont longtemps dans l’espace.

« La partie la plus difficile était les défis physiques et mentaux. J’ai ressenti une fatigue que je n’avais jamais ressentie auparavant. Les neurotransmetteurs, signaux chimiques dans le cerveau, étaient comme : ‘Que fais-tu ?’ »

Cependant, il n’y avait pas de jours de congé de maladie, car M. Edgley devait rester en mouvement s’il voulait s’en sortir. Et, curieusement, quand il est finalement arrivé à terre, ce n’était pas une douche chaude qu’il avait en tête. Debout sur un sol solide pour la première fois depuis des mois, les jambes tremblantes, il espérait juste qu’il ne tomberait pas en pleine figure pendant la réception pour laquelle il avait travaillé si fort.

« Je suis sorti de l’eau et j’ai pensé que ça allait être génial, je vais courir comme dans Baywatch », a-t-il dit à The Guardian après coup. « La réalité, c’est que je suis très poilu maintenant, vraiment très poilu, et que j’avais une bouée de remorquage rose. Quand je suis arrivé sur la terre ferme, j’étais soulagé de ne pas m’être écroulé complètement. »

Ce n’est pas non plus le premier record battu par le diplômé de l’Université de Loughborough. À la mi-août, lors de la dernière course de natation, il a battu le record précédent de la plus longue nage d’étape de 73 jours, lors de la traversée de l’Atlantique de Benoit Lecomte en 1998.

M. Edgley a également établi le record mondial de la plus longue ascension en corde continue, parcourant une longueur égale à celle de l’Everest en 2016 et, deux mois auparavant, il avait couru un marathon en tirant une voiture de 1,4 tonne derrière lui.

Pour ce qui est de la natation, M. Edgley dit qu’il est déjà impatient de relever le prochain défi, encore plus grand, même si ce ne sera pas pour tout de suite. Pour l’instant, il veut juste guérir : laisser ses pieds guérir, réapprendre à marcher et reprendre la vie quotidienne.

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#GreatBritishSwim COMPLETED

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