NEW YORK – Un dragon doré, un char de fées assises sur de grandes fleurs de lotus et une fanfare de tradition occidentale au grand complet ont participé à un cortège de milliers de personnes qui ont défilé dans le centre de Manhattan à l’occasion d’une célébration annuelle.
Le défilé de New York, qui a rassemblé 5000 personnes, est l’un des plus importants du genre dans le monde pour commémorer la Journée mondiale du Falun Dafa, qui marque également l’anniversaire de l’introduction de la discipline spirituelle auprès du public, il y a 31 ans.
Dans les années 1990, la pratique spirituelle du Falun Gong, également connue sous le nom de Falun Dafa, s’est rapidement répandue en Chine, attirant, selon certaines estimations, jusqu’à 100 millions de personnes. Mais elle est violemment persécutée depuis 1999, année où le régime communiste chinois a lancé une campagne sanglante visant à éradiquer totalement cette religion, une très ancienne école de Bouddha.
En près de 24 ans de persécution violente, un nombre incalculable de pratiquants du Falun Gong ont été tués par la torture, l’esclavage et le prélèvement forcé d’organes. Malgré cette répression, les survivants en Chine continentale résistent et affirment que la cruauté du régime communiste ne pourra les faire plier, ils sont soutenus par les Falun Gong de plus de 100 pays. Le Falun Gong s’est fait connaître à travers le monde par le seul bouche-à-oreille.
« Cathy Han, une pratiquante présente au défilé, a déclaré à Epoch Times : « C’est jeter de l’huile sur le feu. Plus vous essayez de réprimer, plus les gens voudront s’en affranchir. »
« À contre-courant »
Han parlait de son expérience personnelle.
En juillet 1999, Han était une étudiante en fin d’études dans la ville de Taiyuan, dans le nord de la Chine, lorsque les médias d’État ont soudainement commencé à diffamer le Falun Gong à toute heure du jour et de la nuit.
Han avait une bonne amie et plusieurs camarades de classe qui pratiquaient cette discipline méditative.
Son ami, qu’elle épousera plus tard, avait été emprisonné par le régime pendant un an pour avoir refusé d’abandonner sa croyance.
. Depuis le lycée, elle se souvenait de cet ami comme d’une personne au cœur tendre et doux, qui ne se disputait jamais avec les autres et les traitait avec gentillesse, quoi qu’il pût arriver.
« Comment une telle personne pourrait-elle faire quelque chose de mal ? » se demandait-elle.
Lorsqu’ils se sont rencontrés, par la suite, elle l’a assailli de questions sur le Falun Gong. « Comment se fait-il que tu sois si stupide et que tu continues à faire ce que le Parti communiste chinois ne t’autorise pas à faire ? »
L’ami a répondu qu’ils suivaient simplement les principes de la pratique, à savoir la vérité, la compassion et la tolérance, afin d’être une bonne personne. Il a cité une liste de personnes qu’il connaissait et qui avaient bénéficié physiquement et mentalement de la pratique.
Han n’a pas trouvé de contre-argument. « Quel genre de parti persécuterait des gens qui lisent un livre, font des exercices de méditation pour rester en bonne santé et suivent les principes de vérité, de compassion et de tolérance ? »
Il allait « à contre-courant », a déclaré Han, qui s’est surprise à respecter encore plus cet homme.
Environ un an plus tard, Han l’a épousé malgré les réticences de sa famille, qui estimait que l’homme avait une « mauvaise réputation » en raison de sa condamnation à la prison.
« Il est resté en prison non pas pour un acte répréhensible, mais pour sa foi. Il s’est efforcé d’être une bonne personne. Ne permettriez-vous pas à quelqu’un d’être une bonne personne ? », leur a-t-elle demandé.
En raison de leur croyance, le couple a subi des visites constantes de la police à leur domicile et sur leur lieu de travail. Leur voisin à l’étage inférieur, après avoir déménagé, leur a dit que la police l’avait chargé de les surveiller.
« Je vous ai observés, et vous avez l’air bien tous les deux », a-t-il dit à Han. « Vous avez de bonnes manières, vous ne dérangez pas les autres avec vos allées et venues, et vous nous aidez à réparer des choses chaque fois que nous le demandons. Pourquoi la police veut-elle garder un œil sur vous ? »
« C’est pour créer une sorte de pression mentale, pour nous empêcher de garder la tête haute », a répondu Han. « Regardez : tout le monde nous observe. Ils veulent que nous vivions dans ce climat lugubre à chaque instant. Voilà, à quel point le Parti communiste est mauvais. »
Un sentiment de paix
Les valeurs fondamentales de la pratique sont l’un des points sur lesquels les pratiquants reviennent régulièrement lors du défilé.
Eliseo Dardon, qui travaillait comme agent d’assurance pour MetLife, pratique le Falun Gong depuis 2009, après avoir rencontré un groupe de méditants dans un parc de Flushing, dans le Queens.
« Maintenant, que j’ai la vérité, la compassion et la tolérance, ma vie est complète », a déclaré cet homme de 70 ans à Epoch Times. « Je sais que ce que je fais a un but dans la vie. »
Cristina Nolasco, une spectatrice originaire du Mexique, a déclaré qu’elle avait été frappée par le sentiment de paix qui se dégageait du défilé, alors même que les participants sensibilisaient l’opinion publique aux abus commis en Chine.
« Je pense que c’est vraiment courageux de leur part, et j’aime qu’ils le fassent dans un esprit pacifique », a-t-elle déclaré à Epoch Times. « Je pense qu’ils transmettent la paix. »
Zhai Deyun, un ancien professeur de mathématiques et de physique de la ville de Nanjing, dans le sud-est de la Chine, s’est joint au défilé depuis Times Square en signe de soutien à la pratique.
Pendant son séjour en Chine, M. Zhai a d’abord adhéré à la propagande communiste sur le Falun Gong, jusqu’à ce qu’il commence à utiliser un logiciel développé par les pratiquants pour contourner la machine de censure du régime, le Grand Pare-feu (ou Grand Firewall), lui permettant d’accéder à des informations non filtrées provenant du monde extérieur.
Il a décrit les Falun Gong comme des « héros ».
« La nature profondément maléfique du Parti communiste chinois implique qu’il ne peut pas tolérer la vérité et la compassion, il ne peut pas tolérer l’existence d’un tel groupe », a-t-il déclaré à Epoch Times, ajoutant qu’il pense que le régime sera, un jour, « jeté dans la poubelle de l’histoire ».
Han est venue à New York en 2016 pour échapper au harcèlement policier en Chine. Selon elle, la persévérance en valait la peine.
« C’était effrayant et déprimant, mais dans mon cœur, il y avait de la lumière. »
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