Un défilé de près de 10 000 personnes à New York souligne la persécution du Falun Gong en Chine

19 mai 2019 CHINE

Les pratiquants de la pratique spirituelle de Falun Dafa font appel pour mettre fin à près de 20 ans de répression.

NEW YORK – Des costumes traditionnels éclatants, des banderoles colorées portant des messages d’espoir et des mélodies interprétées par une fanfare de 500 musiciens – tels étaient les points saillants d’un défilé organisé à Manhattan le 16 mai pour commémorer la Journée mondiale du Falun Dafa.

Le Falun Dafa, appelé aussi Falun Gong, est une très ancienne méthode de qigong présentée au public en 1992. Cette méthode comprend des exercices énergétiques, adaptés à l’homme moderne ainsi que des enseignements basés sur les principes d’authenticité, de bienveillance et de patience.

Une pratiquante de Falun Dafa en costume de fleur de lotus salue le public lors du défilé célébrant la Journée mondiale du Falun Dafa à Manhattan à New York, le 16 mai 2019. (Edward Dye/The Epoch Times)

Alors que la pratique est librement pratiquée dans plus de 70 pays, cette discipline est réprimée en Chine, une persécution brutale a été lancée par le régime communiste chinois il y a près de deux décennies.

Près de 10 000 pratiquants de Falun Dafa venus de dizaines de pays ont marché dans les rues de Manhattan, de la Plaza de l’ONU à la 47e Rue et 2e Avenue, en passant par Times Square, pour terminer près du consulat chinois à la 12e Avenue.

Le défilé était à la fois une célébration de cette pratique pacifique et en souvenir de ceux et celles qui ont souffert de la persécution en Chine.

Le Tian Guo Marching Band, composé de pratiquants de Falun Dafa, défile au Times Square à New York le 16 mai 2019. (Edward Dye/The Epoch Times)

« Nous voulons montrer l’énergie positive des pratiquants de Falun Dafa », a souligné Sofia Drevemo, une Suédoise, graphiste en 3D.

Même si le défilé vise à sensibiliser le public au sujet de la persécution brutale en Chine par le régime chinois, Mme Drevemo a dit que les pratiquants souhaitaient le faire d’une façon positive.

« C’est pourquoi nous portons des couleurs éclatantes et que nous sommes tous de bonne humeur, parce qu’aider les gens à comprendre cette persécution n’est pas si facile et nous devons le faire d’une manière positive », a-t-elle dit.

L’ambiance parmi les milliers de pratiquants semblait correspondre à leurs vêtements aux couleurs chatoyantes qui brillaient sous la douce lumière printanière. Le son des tambours à la ceinture et les airs enjoués du Tian Guo Marching Band, composé de musiciens de plus d’une demi-douzaine de pays, ont contribué à créer l’atmosphère.

Une pratiquante de Falun Dafa portant des vêtements traditionnels argentins lors du défilé à Manhattan le 16 mai 2019. (Samira Bouaou/The Epoch Times)

Des vies ont changé

Sofia Drevemo, de Suède, sur la Plaza de l’ONU avant le défilé du 16 mai 2019 (Eva Fu/The Epoch Times)

Mme Drevemo, portant un Tshirt jaune avec l’inscription « Falun Dafa is Good », a dit que la pratique du Falun Gong l’avait aidée à développer ce qu’elle avait toujours recherché.

« Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours souhaité avoir une confiance inébranlable en moi qui me permettrait de faire face à n’importe quelle situation », a-t-elle dit.

« J’ai peu à peu compris que c’est cette [pratique] qui allait m’aider… »

Francisco La Russa, de Buenos Aires, vêtu d’un costume traditionnel gaucho avant le défilé mondial de Falun Dafa, sur la Plaza de l’ONU le 16 mai 2019. (Eva Fu/The Epoch Times)

Francisco La Russa, un monteur vidéo de Buenos Aires, a confié que sa santé s’était améliorée après avoir commencé la pratique en 2012. Auparavant, il souffrait de maux de dos, mais tout cela a disparu en un mois après avoir appris les exercices.

« Après avoir lu Zhuan Falun, l’ouvrage complet des principes du Falun Dafa, M. La Russa s’est rendu compte que la pratique était plus que de simples exercices physiques », a-t-il dit.

« Cette [pratique] a des principes très purs et très profonds que je veux suivre », a-t-il dit.

Il ajoute qu’il essaie d’appliquer les principes d’authenticité, de bienveillance et de patience dans sa vie quotidienne pour améliorer son caractère. Par exemple, avant que M. La Russa ne commence à pratiquer, il était très arrogant et argumentatif, mais les enseignements du Falun Dafa lui ont donné une nouvelle perspective.

« Cela m’a permis d’être vraiment une meilleure personne », a-t-il dit.

Peder Giertsen, de Norvège, tient le drapeau de son pays sur la place des Nations Unies le 16 mai 2019. (Eva Fu/The Epoch Times)

Selon Peder Giertsen, un consultant norvégien en gestion à la retraite qui a commencé la pratique en 1999, le Falun Dafa lui a appris à être bienveillant et à penser aux autres, même quand cela semble difficile à faire.

« Je n’ai plus d’ennemis », a-t-il dit. « Et j’en avais pas mal parce que j’étais dur et direct. »

Olivier Grenier-Leboeuf, membre du Tian Guo Marching Band, sur la place des Nations Unies le 16 mai 2019 (Eva Fu/The Epoch Times)

Olivier Grenier-Leboeuf, un étudiant en mathématiques et en informatique à l’Université McGill au Canada, a dit qu’après avoir commencé à apprendre le Falun Dafa il y a deux ans, il a cessé de perdre son temps avec les jeux vidéo et de naviguer sur l’Internet.

« J’ai changé ma manière de vivre », a-t-il dit. « J’avais l’habitude de perdre beaucoup de temps et d’avoir toutes sortes de mauvaises pensées. J’ai remarqué une grande purification de mon esprit après avoir commencé à pratiquer. »

Olivier joue du trombone dans le Tian Guo Marching Band. Il espère que les prestations du groupe transmettront le message que Falun Dafa est bon.

« Je pense que la musique peut vraiment toucher l’âme des gens. C’est une façon différente de communiquer », a-t-il dit.

Mettre fin à la persécution

Avant le défilé, un rassemblement s’est tenu sur la place Dag Hammarskjold près du siège de l’ONU, où les orateurs ont souligné que la répression du régime chinois se poursuit encore à ce jour.

« Le prélèvement d’organes se poursuit en Chine, ce qui est très grave », a dit à The Epoch Times, Teresa Chu, une avocate de Taiwan et porte-parole du Taiwan Falun Gong Attorney Group. L’association à but non lucratif de défense juridique intente des poursuites contre les représentants chinois responsables des persécutions lorsqu’ils se rendent dans des pays d’Asie, et plaide pour que leurs Parlements adoptent des lois sur le Falun Gong, notamment sur le prélèvement d’organes.

Teresa Chu, porte-parole du Taiwan Falun Gong Attorney Group, lors du rassemblement avant le défilé de la Journée mondiale Falun Dafa, au siège de l’ONU le 16 mai 2019. (Eva Fu/The Epoch Times)

En 2006 sont apparus des reportages mentionnant que le régime chinois prélevait des organes sur des prisonniers de conscience encore vivants, principalement des pratiquants de Falun Dafa, pour ensuite les utiliser dans le système de transplantation d’organes du pays.

Un rapport détaillé du groupe d’éthique de la transplantation International Coalition to End Transplant Abuse in China, publié en 2016, a révélé un écart énorme entre les chiffres officiels des transplantations en Chine et le nombre de transplantations effectuées dans les hôpitaux.

En analysant les dossiers publics de 712 hôpitaux chinois qui effectuent des transplantations de foie et de rein, le rapport a montré qu’environ 60 000 à 100 000 transplantations sont effectuées chaque année, dépassant de loin le nombre officiel de 10 000 à 20 000 par an. Le rapport conclut que ce déficit est attribuable en grande partie au prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Dafa détenus dans les centres de détention chinois.

En décembre 2018, un tribunal populaire international indépendant a tenu des audiences au Royaume-Uni et rendu un jugement provisoire selon lequel le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers de conscience a eu lieu en Chine « à une échelle considérable ». Le jugement définitif sera attendu en juin de cette année.

Les pratiquants de Falun Dafa sensibilisent le public aux atrocités du prélèvement forcé d’organes en Chine alors qu’ils défilent à Manhattan lors de la Journée mondiale du Falun Dafa, le 16 mai 2019. (Edward Dye/The Epoch Times)

Wang Zhiyuan, porte-parole de l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis, a également attiré l’attention sur les atrocités en cours en Chine.

« [La persécution] dure depuis 20 ans. […] Le prélèvement d’organes, un crime sans précédent dans le monde, se poursuit », a déclaré M. Wang à The Epoch Times.

« Nous, WOIPFG, continuerons d’enquêter sur tout crime de persécution contre le Falun Gong et les institutions ou individus qui y sont liés. Nous les poursuivrons jusqu’à la fin où qu’il soit et quel que soit le temps que ça prendra. »

Li Mingxi sur la place de l’ONU le 16 mai 2019 (Eva Fu/The Epoch Times)

Pour Li Mingxi, qui était habillée en fée fleur de lotus dans le défilé, la persécution l’a fortement touchée personnellement.

En 2010, le grand-père de Mme Li a été envoyé en prison dans la province du Hebei, dans le nord-est du pays, pour avoir pratiqué le Falun Dafa. Au bout de trois jours, il a été libéré, mais il ne pouvait plus parler ni bouger son corps. Il était confiné dans son lit, ne pouvant qu’ouvrir et fermer les yeux. Il est mort quelques jours plus tard.

Mme Li participait à un programme d’été au lycée quand elle a appris la nouvelle. Elle s’est précipitée chez son grand-père pour le voir quelques instants avant sa mort.

« J’étais terrifiée. Une personne qui s’efforce simplement d’être bonne serait arrêtée par la police – j’avais l’impression que le monde entier était devenu un lieu de ténèbres et c’était effrayant », a dit Mme Li.

Lors du défilé de la Journée mondiale de Falun Dafa à New York le 16 mai 2019, des pratiquants de Falun Dafa tiennent des photos de victimes mortes à la suite de persécutions en Chine. (Samira Bouaou/The Epoch Times)

Mme Li a commencé à pratiquer le Falun Dafa en 2016 après son arrivée à New York. En l’espace de six mois, ses problèmes de santé qui s’étaient développés après son accouchement, tels que l’hypertension artérielle, des douleurs aux jambes et une vision trouble, ont tous disparu. De plus, elle n’avait plus besoin de prendre des médicaments ni d’utiliser des remèdes à base de plantes médicinales.

« Je suis vraiment heureuse d’être dans ce pays du monde libre et de montrer à tout le monde les bienfaits incroyables que cette croyance m’a apportés », a-t-elle dit.