Un éboueur brésilien construit une école pour les enfants : « Il paie tout avec son argent ! »

Par Celeste Armenta - La Gran Epoca
30 juillet 2021 14:53 Mis à jour: 30 juillet 2021 14:53

Après avoir vécu une expérience de mort imminente, un agent de collecte des déchets de la mangrove a fait la promesse d’aider les autres s’il survivait. Après 33 ans, il tient toujours parole et finance une école au Brésil avec son argent.

Sebastião Pereira Duque, 66 ans, vit depuis 1973 à Olinda, dans l’État de Pernambouc, au Brésil, où il est agent de collecte des déchets de la mangrove locale. À 33 ans, M. Pereira a été victime d’une attaque au couteau dont il pensait qu’il ne survivrait pas.

Après cette expérience, l’homme a décidé de prendre un engagement :« J’ai fait la promesse d’aider les gens si ma vie devait continuer », selon Razoes Para Acreditar.

M. Pereira a donc lancé un modeste projet éducatif qu’il a appelé « Nouvel espoir ». Au départ, le lieu où se trouvait la future école était un terrain vague qui, grâce à des dons et à la collaboration de toute la communauté, a été transformé en un espace comprenant deux salles de classe et un lieu de récréation, a rapporté le média local Leia Ja.

L’homme modeste s’est rendu compte qu’il manquait un espace éducatif où les familles qui travaillent pourraient laisser leurs enfants. En outre, les écoles municipales n’acceptent les enfants qu’à partir de 6 ans.

« L’école est l’endroit où se trouve notre lumière, notre chemin. Je ne pense qu’à l’avenir des enfants, que Dieu illumine leur chemin, car aujourd’hui encore, malgré toutes les difficultés, Il illumine le mien », a déclaré M. Pereira.

Avant la pandémie mondiale du virus du PCC, l’agent pathogène qui cause la Covid-19, les quatre enseignants de l’école prenaient en charge 100 enfants âgés de 2 à 6 ans. Pour éviter la contagion, l’effectif a été réduit à 40 enfants répartis en deux groupes. Les cours de judo et de capoeira qu’ils dispensaient ont été suspendus, selon Razoes Para Acreditar.

Jacqueline Cavalcanti est l’une des enseignantes du centre Nouvel Espoir depuis 10 ans. Elle reçoit une partie de la contribution mensuelle que les parents versent à l’école, soit à peine 7 dollars.

« La municipalité ne commence à accueillir les enfants qu’à partir de 6 ans, et ici nous acceptons les enfants à partir de 2 ans. Ils bénéficient de cette opportunité, ils apprennent ce qu’est une école, comment se comporter, ils commencent à reconnaître les lettres dans les rues », a déclaré Mme Cavalcanti.

Pour soutenir financièrement l’école, M. Pereira travaille de manière indépendante à la collecte des déchets de la mangrove. La contribution que versent les parents sert à payer les enseignants.

« Je ne prends pas un centime versé pour les enfants. Cet argent est destiné aux enseignants. Tout le monde dans l’école est à mes côtés. Collation, gobelet jetable, carnet de notes, pâte à modeler, eau, lumière. Je paie pour tout », a déclaré M. Pereira.

M. Pereira est devenu orphelin à l’âge de 4 ans et a commencé à travailler dans les champs peu après. En plus de l’école Nouvel Espoir, l’agent de collecte de déchets a participé à la construction de 30 maisons pour les personnes de la communauté qui avaient besoin d’un toit. Le tout avec des matériaux offerts.

L’agent de collecte de déchets a trouvé le moyen de rester actif en aidant sa communauté. En plus de l’école, il restaure des fauteuils roulants, fabrique des béquilles, et lorsqu’il a des vêtements ou de la nourriture, il en fait cadeau. Il a pour principe de ne jamais accepter d’argent, et lorsque des personnes insistent, il demande l’équivalent en matériaux de construction.

« Les gens pensent que je fais tout, tout seul, mais il n’en est rien. C’est nous tous qui sommes à l’œuvre. En partageant, en se réunissant, en donnant un coup de main, nous grandissons tous ensemble », a déclaré M. Pereira.

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