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Un grand éditeur de revues scientifiques retire plus de 500 études de la circulation

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Laborantin travaillant au développement d’un vaccin contre la grippe H1N1 ou grippe "porcine".

Photo: Jeff J. Mitchell/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un des plus grands éditeurs de revues scientifiques en libre accès retire plus de 500 articles, pour des problèmes d’éthique.
La société Hindawi, basée à Londres, qui publie plus de 200 revues à comité de lecture dans de multiples disciplines, a annoncé que son équipe de recherche avait identifié en juin des « irrégularités » dans le processus d’examen par les pairs de certaines revues.
« Toutes les revues Hindawi emploient une série de contrôles d’intégrité considérables avant que les articles ne soient acceptés pour publication. Après une enquête approfondie, nous avons identifié que ces irrégularités dans le processus d’examen par les pairs étaient le résultat d’activités suspectes et contraires à l’éthique. Après avoir identifié cette activité contraire à l’éthique et cette violation de nos processus, nous avons commencé à ajouter de manière proactive des contrôles supplémentaires et à améliorer nos protocoles, et nous continuons à le faire », selon un communiqué publié le 28 septembre par Liz Ferguson, principale vice‑présidente de John Wiley & Sons, la société mère de Hindawi basée aux États‑Unis.
À la suite de l’enquête, 511 études vont être retirées.
Elles ont toutes été publiées après août 2020.
Seize revues ont publié ces articles.
Selon Mme Ferguson, certains des auteurs et des rédacteurs qui ont contribué aux articles peuvent avoir été des « participants involontaires » à ce stratagème contraire à l’éthique. Elle a déclaré que le stratagème impliquait « la manipulation du processus d’examen par les pairs et de l’infrastructure qui le soutient ».
Richard Bennett, vice‑président des services de recherche et d’édition pour Hindawi, a indiqué au blog Retraction Watch que l’examen a permis de découvrir des « réseaux coordonnés d’évaluation par les pairs », dans lesquels des évaluateurs et des rédacteurs se coordonnent pour faire en sorte que les articles franchissent l’étape du comité de lecture.
Ni Liz Ferguson ni Richard Bennett n’ont cité un seul suspect.
Richard Bennett a précisé que l’enquête a commencé après le signalement par un rédacteur en chef de certains articles suspects. Il a également affirmé que les personnes identifiées par l’examen comme « compromises » seront bannies des revues Hindawi. D’autres personnes ont été décrites comme « potentiellement compromises ».
« Ces tentatives, et les personnes qui y participent, entravent la découverte scientifique et ont un impact sur la validité de la recherche universitaire et ne seront pas tolérées », a conclu Mme Ferguson.
Elle a également indiqué que la société avait pris contact avec d’autres éditeurs et organismes industriels.
D’autres rétractations sont attendues au fur et à mesure que l’enquête avance.
Les revues Hindawi comprennent Advances in Agriculture, le Canadian Journal of Infectious Diseases, et le Journal of Nanotechnology.