Une organisation américaine de planning familial accusée de vendre des tissus fœtaux avortés

Le réseau de cliniques d'avortement aurait vendu des parties de corps de bébés avortés tardivement

Par Brad Jones
26 mars 2024 13:00 Mis à jour: 27 mars 2024 03:51

Des documents récemment publiés semblent indiquer que la principale organisation de planning familial américaine, Planned Parenthood, qui gère un vaste réseau de cliniques d’avortement dans tout le pays, a signé un accord avec l’université de Californie-San Diego à des fins commerciales de « récolte et vente » de fœtus humains avortés.

« Ces nouvelles preuves montrent que Planned Parenthood vend des parties de corps de bébés avortés à un stade avancé, en infraction avec la loi, pour des sommes importantes », selon une déclaration de David Daleiden, fondateur et président de l’organisation californienne Center for Medical Progress. « Le siège national de Planned Parenthood était au courant de ces ventes de bébés avortés et les a approuvées dans le cadre de subventions de recherche financées par le gouvernement. »

Les documents montrent que Planned Parenthood a transféré des parties de corps de fœtus avortés à l’université de Californie-San Diego (UCSD) contre, selon leurs échanges, une « contrepartie ».

Les détails sont précisés dans un « accord de transfert de matériel biologique » selon lequel l’université reçoit « accès » aux « tissus fœtaux et placentaires », de Planned Parenthood San Diego. En retour, l’accord donne à l’organisation à but non lucratif des droits sur certains « brevets ».

Photo de l’aménagement paysager du campus de La Jolla de l’université de Californie-San Diego. (Avec l’aimable autorisation de l’Université de Californie-San Diego Health).

Malgré les lois américaines interdisant toute transaction de tissus fœtaux humains avortés contre une « contrepartie de valeur », l’université aurait engagé des négociations avec Planned Parenthood, selon la déclaration de David Daleiden.

Le système de l’Université de Californie a généré plus de 127 millions de dollars de revenus pour toutes ses inventions brevetées au cours de l’année universitaire 2021-22, affirme David Daleiden dans sa déclaration.

L’infraction à ces lois fédérales est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 500.000 dollars, selon le Center for Medical Progress.

Les courriers électroniques échangés entre Planned Parenthood et l’UCSD révèlent également des projets de réunions et de recherche collaborative.

L’UCSD écrit que dans le cadre d’une réunion, « nous aurons des résultats à partager sur les échantillons récemment collectés, et nous aurons aussi probablement d’autres choses à discuter ». Planned Parenthood répond qu’il n’y a « [aucun] problème actuel avec le programme de collecte », mais qu’il « a des questions sur le paiement du programme de résidence ».

La collaboration concernait les programmes de formation de Planned Parenthood à l’UCSD et dans d’autres universités financées par le contribuable, où ils fourniraient des tissus fœtaux à des fins de recherche.

Les documents montrent également que l’UC San Diego a fait un don de 10.000 dollars au département national de recherche de Planned Parenthood lors d’une collecte de fonds en 2021 pour « la récolte de parties de corps fœtal à San Diego », selon le centre.

En 2015, David Daleiden et le Center for Medical Progress ont publié une série de vidéos d’infiltration montrant des cadres de Planned Parenthood en train de négocier l’achat de tissus fœtaux issus de fœtus avortés et discutant des modifications à apporter aux procédures d’avortement afin d’obtenir des organes plus intacts. Les vidéos ont révélé l’existence d’un marché d’organes de bébés avortés entre les cliniques d’avortement et les centres de recherche.

Une femme brandit une pancarte sur laquelle on peut lire « Planned Parenthood vend des parties de coprs de bébés » depuis le podium d’une réunion de l’Orange Unified School District, en Californie, le 17 août 2023. (John Fredricks/Epoch Times)

L’exposé a révélé que diverses entreprises à but lucratif envoyaient des techniciens dans les cliniques d’avortement de Planned Parenthood pour prélever les organes des bébés avortés, puis les emballer pour les revendre à des centres de recherche.

L’année dernière, le Centre a publié des documents, obtenus grâce à une demande en vertu de la loi sur la liberté d’information. Ces documents confirmaient une enquête fédérale menée sur l’existence d’une banque de tissus fœtaux dans une université de Pennsylvanie. Selon la déclaration de David Daleiden, cette banque aurait été approvisionnée par des médecins pratiquant des avortements chez Planned Parenthood.

David Daleiden a exhorté les enquêteurs à élargir l’enquête aux activités de Planned Parenthood à San Diego « et à tous les autres endroits où cette entreprise d’avortement de 1,8 milliard de dollars fournit des bébés avortés pour des expériences financées par le contribuable », et a accusé les dirigeants de l’organisation de participer au « trafic de bébés avortés à un stade avancé, avec l’accord tacite du gouvernement ».

Le Center for Medical Progress a également publié une vidéo sur ses dernières découvertes en matière d’archives publiques.

Greg Burt, vice-président du California Family Council (Conseil californien de la famille), une organisation de défense des valeurs familiales traditionnelles, a dénoncé l’accord entre Planned Parenthood et l’université de San Diego, déplorant le fait qu’il s’agisse « d’êtres humains innocents et vulnérables [traités] comme des animaux ».

« Toute vie humaine est sacrée dès la conception, et la vente de parties du corps de bébés à naître à des fins de recherche est moralement monstrueuse », a affirmé Greg Burt. « Cette information profondément révoltante réaffirme la nécessité de faire pression sur les responsables politiques pour qu’ils mettent en œuvre des politiques favorables à la défense de la vie et d’exiger l’application des lois réprimant ces crimes. »

Les établissements d’enseignement et la communauté scientifique « ne devraient pas bénéficier d’un passe-droit lorsqu’ils portent atteinte à la dignité humaine », a-t-il ajouté.

Planned Parenthood n’a pas répondu à nos demandes de commentaires.

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