Agricultrice décédée en Ariège : le parquet reconnaît avoir annoncé par erreur le décès de sa fille de 14 ans

Vue du véhicule détruit qui a tué une femme et sa fille adolescente et grièvement blessé son mari lorsqu'ils ont été écrasés à l'aube du 23 janvier 2024 à un barrage d'agriculteurs à Pamiers.
Photo: VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images
Une agricultrice est décédée ce matin, alors qu’elle participait à un barrage routier. Sa fille de 14 ans, aussi percutée dans l’accident, est toujours dans un état critique, contrairement à ce qu’avait annoncé le parquet de Foix. Le père de famille, lui, est toujours hospitalisé.
Un chauffard a renversé la famille après avoir forcé un barrage routier. Les faits ont eu lieu dans l’Ariège, ce matin à 5h45 à Pamiers « sur les lieux de la manifestation agricole ». D’après les premiers éléments de l’enquête communiqués par le procureur, le véhicule circulant dans le sens Toulouse-Andorre, « avec à son bord un couple et une de leurs amies, tous trois de nationalité étrangère, a emprunté la route nationale 20, malgré le dispositif mis en place pour en interdire l’accès ». « En circulant sur la double voie, leur véhicule a percuté, en pleine nuit, et sans éclairage public à proximité, un mur de bottes de paille (…) Le véhicule a alors percuté trois personnes, avant de finir sa course contre la remorque d’un tracteur », a expliqué pour sa part le procureur.
Alors que des rumeurs circulaient sur un geste délibéré du conducteur, le procureur de Foix Olivier Mouysset a dit dans un communiqué qu’« au regard des tous premiers éléments de l’enquête, qui débute à peine, les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel ».

(capture d’écran googlemap)
L’impossibilité d’accéder à la RN20 était signalisé
Lors d’une conférence de presse, le préfet de l’Ariège, Simon Bertoux, a indiqué que ces trois personnes étaient de nationalité arménienne, et précisé qu’une signalisation, à l’aide de barrières et de chicanes, avait été mise en place pour empêcher l’accès à la RN20. Le barrage routier avait été dressé la veille par des agriculteurs de l’Ariège, dans le cadre du mouvement de protestation national.
Le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA) et la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) ont annoncé la levée de ce barrage sur la RN20, où s’est produit l’accident.
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