Un quadragénaire a tiré sur sa compagne avec un fusil de chasse avant de retourner l’arme contre lui et de se suicider. Les deux filles du couple ont assisté au drame.
Les faits se sont déroulés dans la soirée du lundi 23 mars à Chaniers, une commune d’environ 3500 habitants située à quelques kilomètres de Saintes.
Entre 19 h30 et 20 h 30, Rachid, un homme de 43 ans domicilié rue de la Fauvette, a tué sa femme Vanessa de deux coups de fusil de chasse avant de retourner l’arme contre lui et de mettre fin à ses jours.
« Le couple était séparé depuis quelques jours. La maman est revenue lundi soir à la demande de son conjoint. Cela s’est transformé en dispute, et de dispute cela s’est transformé en drame », a expliqué Éric Pannaud, le maire de Chaniers, aux journalistes de France Bleu.
« C’était une famille sans histoire, même si le couple semblait battre de l’aile. Ce drame est imprévisible. Il n’y avait eu ni plainte ni main courante par le passé », abonde Nicolas Septe, procureur de la République de Saintes, dans les colonnes de La Charente libre.
Terrorisées, les deux filles du couple se sont réfugiées chez des voisins qui ont donné l’alerte en prévenant les gendarmes. Les fillettes ont été prises en charge par le service pédiatrique de l’hôpital de Saintes avant d’être confiée à leur tante maternelle.
Près de Saintes, un homme tue sa femme avec un fusil de chasse, avant de se suicider, devant leurs deux filles âgées de 10 et 13 anshttps://t.co/Iwrq8vccLM pic.twitter.com/5qnJlq5TJQ
— France Bleu Poitou (@Bleu_Poitou) March 26, 2020
« Le couple laisse deux spectatrices involontaires de 10 et 13 ans de ce drame horrible, et il faut mettre toutes nos forces et toutes nos capacités pour aider ces deux petites filles à se reconstruire », souligne M. Pannaud.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Saintes. « C’est un drame absolu et abominable », a déclaré Nicolas Septe.
« Ce drame n’est pas lié au confinement car le couple ne vivait plus ensemble depuis 15 jours. Mais sur le ressort de la juridiction de Saintes, nous observons une hausse inquiétante des violences conjugales depuis le début du confinement. C’est une priorité. Cette nuit encore, nous avons placé trois hommes en garde à vue pour des faits de cet ordre », conclut le magistrat.
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