La China Coal Company met à la porte 100 000 personnes

Un villageois attend le départ de son train pour la ville minière de Bgou, au Sichuan.
Photo: Kevin Frayer/Getty Images
La chose la plus importante pour le régime chinois est le contrôle. Tant que les gens ne se révoltent pas, il peut gérer même les graves problèmes économiques comme un krach boursier et des dévaluations de la monnaie.
Ainsi, ce que le régime peut le moins se permettre, c’est un chômage généralisé. Jusqu’à présent, les choses se passaient relativement bien avec un taux de chômage stable à environ 4 % pendant cinq ans.

Taux de chômage en Chine ( source: tradingeconomics.com )
Cependant, les choses ont changé au cours d’un week-end quand l’entreprise Heilongjiang Longmay Mining Holding Group, appelé également Longmay Group, a mis à la porte 100 000 de ses employés. Cette société est la plus grande société de charbon pour la métallurgie en Chine du nord, et elle employait 240 000 personnes.
Selon l’investisseur milliardaire Wilbur Ross, même pour la Chine qui s’occupe « plutôt des emplois que des profits », à un certain moment la rentabilité commence à compter.
La société a perdu 725 millions d’euros en 2014 et a du mal à rembourser ses dettes. La baisse des prix des produits de base et la faible demande ont porté un coup dur à Longmay. Selon le Crédit Suisse, la croissance de l’indice mesurant la consommation d’électricité, les nouveaux prêts et le trafic de fret ferroviaire reste autour de 0%. En d’autres termes, il n’y a aucune croissance.
Le charbon est le principal composant pour la production de l’électricité en Chine et les entreprises comme Longmay ont beaucoup investi pour accroître leur production, en comptant sur la croissance continue de l’économie chinoise.
Cette société, ainsi que beaucoup d’autres, ont été déçues et sont en train de faire face à une possible faillite, une situation auparavant impensable dans une économie centralement planifiée.
En plus des licenciements, l’entreprise vend également ses actifs non liés au charbon, accentuant la pression sur les prix des actifs industriels.
Même si c’est la première annonce de licenciements massifs cette année, le mécontentement grandit à l’échelle nationale. Selon le Wall Street Journal, le China Labour Bulletin a enregistré depuis janvier dernier, 1 600 grèves et protestations syndicales en Chine ; c’est plus que les 1 379 enregistrées pendant tout 2014.

Articles actuels de l’auteur









