Cinq ans après avoir fugué en plein Paris, le chien Gicu retrouvé dans les Yvelines, sain et sauf

Par Emmanuelle Bourdy
19 décembre 2023 12:54 Mis à jour: 19 décembre 2023 12:54

Le chien de Manelli avait fugué en septembre 2018. Durant ces cinq longues années, il a erré. Ses péripéties ont pris fin ce vendredi 15 décembre et il a enfin pu regagner un foyer.

Le chien Gicu, qui avait fait un éprouvant voyage de la Roumanie vers la France, portait un simple collier et n’avait pas de harnais « anti-échappement ». Manelli, la jeune femme qui venait tout juste de l’adopter, se trouvait avec lui, en plein cœur de Paris, ce 18 septembre 2018. Mais en raison d’un bruit inhabituel, le chien avait pris peur et s’était enfui en s’extirpant de son collier, laissant ainsi sa maîtresse dans le désarroi, rapporte Le Parisien.

Aperçu plusieurs fois, il n’avait jamais pu être attrapé

Manelli avait alors « arpenté » la capitale à vélo, aidé d’autres personnes. Elle se souvient l’avoir vu, mais lui « poursuivait son chemin d’un pas déterminé, sans se laisser attraper ». Prise au dépourvu, elle avait alors publié de nombreux avis de recherche dans toute la ville. À plusieurs reprises et dans divers endroits, Gicu avait été aperçu, mais c’était un échec dès qu’il s’agissait de l’attraper.

En novembre, le petit ami de Manelli avait croisé le chien « par hasard boulevard Voltaire (XIe) ». Mais celui-ci n’avait pas pu capturer le fugueur car il n’avait plus de collier. Il a donc fallu attendre janvier 2019 pour avoir des nouvelles de l’animal. Après une apparition à Verneuil-sur-Seine (Yvelines), des signalements avaient été faits des Mureaux. La propriétaire du chien s’était alors rendue sur les lieux et avait constaté de ses propres yeux qu’il « avait son parcours, le même tous les jours ». Mais il « n’entrait plus en contact avec les gens » et « traçait sa route, imperturbable », se remémore-t-elle.

« Il fallait que ça marche, qu’il ne passe pas un sixième hiver dehors »

Puis en décembre 2019, la maîtresse avait été contactée par une personne habitant Chapet (Yvelines). « Elle le voyait régulièrement dans un champ, mais sans me dire où précisément », raconte-t-elle. Même s’il ne se laissait pas approcher, l’animal allait plutôt bien.

Puis, en septembre dernier, la publication d’une photo de Gicu sur les réseaux sociaux a encouragé la propriétaire, qui a décidé de se rendre sur place. « J’y vais et je le vois, tranquille, faire sa sieste au soleil. Il part, il boîte un peu mais il a l’air d’aller bien. Le fait de le voir, ça a changé pas mal de choses. Il a au moins 11 ans maintenant, il fallait que ça marche, qu’il ne passe pas un sixième hiver dehors », explique-t-elle à nos confrères.

« Pas complètement à l’aise avec l’idée de l’avoir piégé »

Pour finir, tout s’est accéléré la semaine dernière. Manelli, qui avait acheté une caméra de chasse pour observer les allées et venues de son chien, avait en parallèle contacté Laurence Simon, dont l’entreprise Capture Yala est spécialisée dans la capture de chiens errants ou en fugue. Cette dernière s’est rendue sur les lieux ce vendredi 15 décembre et, grâce à sa cage high-tech, Gicu a pu être capturé. Ainsi que le mentionne sur son profil Facebook la société Capture Yala, rien n’était gagné d’avance. « En posant la cage trappe nous n’avions aucune certitude. Comment allait réagir Gicu ? » est-il écrit sur le réseau social.

Cependant, Manelli ne se sent « pas complètement à l’aise avec l’idée de l’avoir piégé » et a l’impression de priver Gicu de cette liberté qu’il a connu durant ces cinq années. Mais elle n’est pas non plus convaincue que l’errance soit une vie rêvée.

Pour le moment, Gicu se trouve chez une habitante des Yvelines « qui a l’habitude d’accueillir des chiens dans sa maison avec jardin », précise le quotidien francilien. « J’adorerais être avec lui, mais il faut lui trouver la meilleure solution possible », estime sa maîtresse. Parmi les solutions, elle envisage de l’emmener dans un sanctuaire dont on lui a parlé car « il pourrait vivre dans la nature avec des contacts humains réduits au minimum ». « Je reste responsable de lui, c’est à lui de choisir et je ferai ce qu’il faut pour lui trouver le meilleur endroit », conclut-elle.

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