Des agents de protection de l’environnement sauvent 550 oiseaux entassés dans de minuscules cages d’un marché illégal d’animaux de compagnie en Inde

Par Epoch Times
14 mars 2020 19:27 Mis à jour: 14 mars 2020 19:27

Malgré les efforts de protection, le commerce illégal d’espèces sauvages se poursuit dans le monde entier, mettant en péril des espèces protégées et menaçant des millions d’animaux vulnérables. En Inde, le commerce des oiseaux de compagnie est un problème très répandu. Ainsi, l’information selon laquelle 550 oiseaux indiens protégés ont été sauvés d’un marché illégal d’animaux de compagnie à Kolkata est encore plus atroce.

Le 7 avril 2019, le Hindustan Times a rapporté que l’Office indien pour la prévention des crimes contre la faune (WCCB), sous l’égide réunie du ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique et du ministère des Forêts du Bengale-Occidental, a sauvé des centaines d’oiseaux indiens d’un marché d’animaux illégal sur Galiff Street au centre de Kolkata lors de deux descentes successives. Les autorités ont réussi à saisir 550 oiseaux indiens protégés, dont la perruche, le mainate religieux et le coucou koël. Selon les informations, plusieurs oisillons ont également été retrouvés entassés dans une petite cage.

Neuf personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette descente. Les individus avaient entre 18 et 32 ans.

Ce n’était pas la première saisie d’oiseaux sur Galiff Street. En juin 2018, 65 perruches et trois mainates religieux ont été saisis dans un pousse-pousse automobile en route vers le marché.

« Le mainate religieux est protégé en vertu de l’annexe I de la loi sur la protection de la faune, tandis que les perruches sont protégées en vertu de l’annexe IV », a déclaré Suvendu Sinha au Telegraph, officier de l’Office indien pour la prévention des crimes contre la faune du département des forêts.

Selon M. Sinha, les personnes reconnues coupables d’avoir trafiqué, tué ou chassé un animal protégé par l’annexe I risquent une peine d’emprisonnement d’au moins sept ans.

Malgré cette loi, le commerce illégal d’animaux se poursuit.

En octobre 2018, des oiseaux et des animaux exotiques, dont deux lémuriens, un bébé marmouset (ouistiti) et un chat du Bengale, ont été saisis à l’aéroport de Kolkata après avoir été introduits clandestinement en Inde depuis Bangkok via Myanmar.

Pendant ce temps, dirigez-vous vers le nord-ouest vers la capitale du pays, et vous constaterez que le commerce illégal d’oiseaux y est également un problème. En 2015, la situation du commerce des oiseaux à New Delhi a fait l’objet d’un article publié dans India Today.

Kartick Satyanarayan, co-fondateur et président de Wildlife SOS, a déclaré à la presse : « La question brûlante en ce moment est le commerce des oiseaux de compagnie. Il est très regrettable que l’espèce, bien que protégée, fasse encore l’objet d’un trafic important. »

Illustration – Pixabay | travelphotographer

Les oiseaux sont souvent passés en contrebande par centaines et sont généralement placés dans de petites boîtes ou cages avant d’être transportés sans avoir reçu de nourriture ou d’eau pendant plusieurs jours. India Today estime que pour 10 oiseaux passés en contrebande, un seul survivra.

Outre les mauvais traitements subis par les animaux pendant leur transport, la poursuite de ces crimes peut s’avérer extrêmement difficile, car il peut être compliqué de déterminer si les oiseaux ont été capturés dans la nature, passés en contrebande ou élevés dans une volière. « Les oiseaux qui sont introduits en contrebande sont légitimés frauduleusement en disant qu’ils sont élevés en captivité en Inde, ce qui, ‘techniquement’ en fait des oiseaux élevés en volière ou exotiques. Ceux-là ne sont pas couverts par la loi sur la protection de la nature », a déclaré M. Satyanarayan.

Illustration – Pixabay | safire_darrieux

Aussi important que cela puisse être, un certain nombre d’organisations continuent de sensibiliser les gens et de lutter pour mettre fin au commerce illégal des espèces sauvages et essaient de faire passer leur message de protection.

Bien qu’il soit facile de se sentir impuissant, il y a des choses que les citoyens et les consommateurs peuvent faire pour empêcher le commerce des espèces sauvages. L’une d’entre elles est de faire des recherches approfondies avant de se lancer dans l’achat d’un animal de compagnie. Eco Healthy Pets (en anglais) est une excellente ressource pour cela. Il fournit une base de données des meilleurs choix d’animaux de compagnie pour l’environnement, les gens et les animaux. Il classe les animaux de compagnie potentiels selon quatre critères : la durabilité, la menace envahissante, la facilité de soins et les risques pour la santé. L’adoption auprès d’un refuge pour animaux est une autre façon plus durable de choisir un animal de compagnie.

Avec ces petits changements chaque jour, on ne peut qu’espérer qu’ils s’additionnent et finissent par faire une différence.

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