Des anomalies menstruelles qui durent des mois après le vaccin Covid-19, «très inquiétantes» selon un médecin

Par Meiling Lee & Zachary Stieber
17 octobre 2022 15:08 Mis à jour: 18 octobre 2022 06:28

Les données recueillies auprès du système israélien de notification des effets indésirables montrent que certaines femmes ont connu des troubles menstruels pendant plus de 12 mois après avoir reçu un vaccin Covid‑19. Ces données sont inquiétantes, selon le Dr Shelly Cole, gynécologue‑obstétricienne au Texas.

« L’examen des données israéliennes est très inquiétant », déclare le Dr Cole à Epoch Times.

Sur les 282 femmes israéliennes qui ont signalé une anomalie menstruelle après le vaccin Covid‑19, 88 rapports contenaient des informations sur la durée de l’anomalie. Et sur ces 88 rapports, 83 signalaient que les dérèglements menstruels avaient duré plus d’une semaine. Chez certaines femmes, ces problèmes n’étaient toujours pas passés.

Tous les rapports, sauf un, ont été écrit par des femmes adultes. L’unique rapport venant d’une enfant a décrit un trouble qui a duré entre un et six mois.

Sur les 82 autres rapports, 11 ont indiqué que leur trouble avait duré entre une semaine et un mois, 42 que leur trouble avait duré entre un et six mois, 22 qu’elles avaient souffert pendant six à douze mois, et sept que leur trouble avait duré plus de douze mois.

Les rapports provenaient de femmes ayant reçu un vaccin Pfizer ou Moderna Covid‑19. Ils ont été soumis entre décembre 2021 et mai 2022. Ils ont été examinés lors d’une réunion confidentielle cet été.

Distribution de la durée des troubles menstruels de plus d’une semaine après un vaccin à  ARNm Covid‑19. (Ministère de la Santé d’Israël/Capture d’écran Epoch Times)

Les spécialistes de la santé affirment que le nombre réel de cas de troubles menstruels est beaucoup plus élevé que ce qui est rapporté au système de notifications. De nombreuses femmes ont peut‑être pensé que leur état n’était pas lié au vaccin, n’étaient pas au courant du système de déclaration, ou n’ont pas été encouragées par leur médecin à déposer un rapport.

Le Dr Cole n’est pas surprise que des femmes se plaignent de menstruations irrégulières, y compris de saignements anormaux après la vaccination. Elle a constaté ce phénomène « tout au long de la pandémie » dans sa clinique et en a discuté avec d’autres médecins.

Elle a cependant été choquée d’apprendre que le ministère israélien de la Santé présentait un risque d’anomalie menstruelle inférieur à ce que les rapports d’événements indésirables indiquaient dans un rapport public (pdf) publié en août, deux mois après la réunion à huis clos.

Le ministère de la Santé a utilisé le nombre total de doses de vaccin administrées depuis l’autorisation des vaccins – plus de 18 millions – comme dénominateur pour calculer le risque d’effets indésirables. Les vaccins ont été autorisés fin 2020, mais le nouveau système de déclaration n’a été lancé qu’en décembre 2021.

« Ils ont pris les 18 mois de doses du vaccin Pfizer et ils n’ont examiné les effets secondaires que pendant six mois », explique le Dr Cole. « Alors comment cela peut‑il être valide, même de loin ? »

Ils ont ainsi minimisé les risques calculés à partir des effets indésirables signalés, notamment les anomalies menstruelles. Et ils ont inclus les doses administrées aux hommes dans le calcul des risques malgré le fait que les hommes n’ont pas de menstruations.

« Ils ont minimisé l’irrégularité menstruelle en ajoutant les hommes dans les données. »

Le ministère de la Santé n’a pas répondu à la demande de commentaires d’Epoch Times.

« Les phénomènes signalés sont des phénomènes connus dans la littérature professionnelle et ont également été trouvés dans les rapports précédents du ministère de la Santé, et il n’y a pas eu d’observation d’une augmentation d’un nouveau phénomène. », a déclaré le ministère dans le rapport. Cette déclaration était fausse, selon la présentation faite lors de la réunion secrète.

La présentation

Le ministère de la Santé a chargé un groupe de chercheurs d’analyser les rapports d’événements indésirables soumis à leur nouveau système de déclaration après une vaccination entre décembre 2021 et mai 2022. Les chercheurs ont constaté que la durée de certains événements, notamment les troubles menstruels, n’étaient pas de courte durée ou légers comme le prétendent les autorités sanitaires.

Les chercheurs ont également déclaré que les responsables de Pfizer les ont informés que l’entreprise n’avait pas connaissance de symptômes à long terme.

Pfizer n’a pas répondu à plusieurs courriels demandant des commentaires.

Sasha Zhurat, la principale intervenante à l’époque, a déclaré que bon nombre des plaintes relatives à des anomalies menstruelles ont duré plusieurs mois et non les quelques jours mentionnés dans la brochure distribuée aux personnes vaccinées.

« Mais par rapport à la brochure où il est dit que les symptômes disparaissent au bout de quelques jours, nous avons vu qu’il y avait de nombreux rapports, et que seuls 5% avaient des symptômes qui duraient entre deux semaines et un mois, tous les autres étaient beaucoup plus longs », a déclaré le Dr Zhurat.

Elle a ajouté que « sur 90% des rapports dans lesquels apparaît une sorte de sujet sur la durée et les changements à long terme », 60% ont fait état d’un changement durant trois mois.

Chez 10% de ces femmes, le Dr Zhurat a indiqué qu’elles ont connu le même problème de menstruation après l’administration de doses supplémentaires du vaccin, un phénomène connu sous le nom de « rechallenge ».

La rechallenge est un facteur permettant d’établir la causalité entre un vaccin et un événement indésirable lorsque la réadministration du même vaccin provoque la réapparition d’un effet secondaire qui avait disparu.

Certains effets secondaires sont officiellement reconnus par les fabricants de vaccins et les autorités sanitaires, comme l’inflammation cardiaque. Mais les chercheurs ont découvert qu’il y en avait d’autres.

La réunion a été enregistrée à l’insu des participants et communiquée à la journaliste israélienne Yaffa Shir‑Raz, qui a révélé l’affaire en août. Epoch Times a examiné l’intégralité de l’enregistrement.

Certaines des conclusions, y compris la constatation d’une rechute, ont été omises du rapport public du ministère de la Santé.

Une dame recevant une quatrième dose du vaccin Covid dans une maison de retraite en Israël à Tel Mond, le 6 janvier 2022. (Amir Levy/Getty Images)

Études

Après le déploiement des vaccins à ARNm Covid‑19, de nombreuses femmes à travers le monde ont également commencé à signaler des changements dans leurs menstruations.

Une étude a révélé que les vaccins étaient liés à une augmentation des saignements menstruels chez environ 39.000 femmes ayant répondu à une enquête lancée en avril 2021. L’étude a été publiée dans Science Advances en juillet 2022.

« Dans cet échantillon, 42% des femmes ayant des cycles menstruels réguliers ont saigné plus abondamment que d’habitude, tandis que 44% n’ont signalé aucun changement après avoir été vaccinées », ont écrit les auteurs. « Parmi les femmes interrogées qui n’ont généralement pas de règles, 71% des femmes étaient sous contraceptifs réversibles à longue durée d’action, 39%, sous hormones d’affirmation du genre et 66% des femmes ménopausées qui ont signalé des saignements abondants. »

Une autre étude publiée dans le British Medical Journal le 27 septembre a révélé que la vaccination peut prolonger le cycle menstruel des femmes. Les chercheurs ont déclaré que les femmes qui ont reçu un des vaccins Covid‑19 ont connu une augmentation de 0,71 jour de leurs règles après la première dose, et une augmentation de 3,91 jours de la durée du cycle chez celles qui ont reçu deux doses.

Les auteurs ont réclamé d’autres études sur les changements post‑vaccinaux du cycle menstruel, ils estiment qu’il est nécessaire de déterminer les causes de ces changements.

Lia Onely a contribué à cet article.

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