Des vidéos clandestines montrent une réalité effroyable dans les prisons chinoises

Par DAKSHA DEVNANI
21 juillet 2019 20:30 Mis à jour: 22 juillet 2019 01:06

AVERTISSEMENT: CET ARTICLE COMPREND DES IMAGES TROUBLANTES

Deux vidéos bouleversantes ont révélé les crimes atteignant des sommets d’horreur perpétrés depuis 20 ans derrière les barreaux des camps de travaux forcés et centres de détention en Chine. Des crimes visant particulièrement les prisonniers de conscience et dont les bourreaux n’ont jamais été inquiétés par la loi chinoise.

Ces images sont exclusives, elles sont difficiles à regarder et mettent un peu plus en lumière la vie menée par les prisonniers politiques dans la Chine communiste.

Visages émaciés, peau pourrie et boursouflée… Certains sont des prisonniers de conscience, d’autres des détenus de droit commun ou dissidents politiques. Ils partagent cependant les mêmes tortures. Pour le régime communiste chinois, il ne s’agit pas de torture mais de « réformer l’esprit des prisonniers ».

De « en bonne santé » à « torturé au seuil de la mort »

La première vidéo montre un employé de direction à la retraite d’une usine de textile de la province du Hebei, située dans la ville de Langfang. L’homme, nommé Shi Zhimin, est sur le point de mourir. Son calvaire a commencé en décembre 2004. Il a été arrêté en décembre 2004 puis a été enfermé sept mois dans le centre de détention de la ville de Mengzhou.

(Minghui)

Shi Zhimin a entamé une grève de la faim pour protester contre son traitement par les autorités pénales. Ce qui lui a valu d’être menotté et surveillé en permanence. Avant sa détention, Shi, qui avait alors 70 ans, pesait environ 45 kg. Quelques mois de torture ont suffi à le transformer en silhouette émaciée de 25 kg.

Dans la vidéo, où on le voit extrêmement affaibli, il explique comment, dans le centre de détention, il a été torturé selon une méthode appelée « le lit du mort » dans laquelle les quatre membres de la personne étaient étendus et attachés aux quatre coins du cadre de lit en métal. La personne n’est pas autorisée à manger, à boire ou à utiliser les toilettes. Shi a enduré cette torture inhumaine pendant trois jours entiers. Pendant sa détention, Shi a perdu du poids, a eu du mal à parler ou même à bouger et a développé une étrange furoncle près de son coccyx. Il a ensuite été gavé par un tuyau enfoncé dans son œsophage.

« Ils ont trouvé une grosse bosse dure à l’intérieur de mon ventre et mes deux pieds étaient gravement enflés. Ils pensaient que je ne survivrais pas plus d’une semaine, alors ils ont retiré le tube de gavage », a déclaré Shi.

Ce n’était pas la première fois que Shi était soumis à la torture. À partir de 1999, Shi a été arrêté plus de 10 fois. Il a connu les centres de détention, camps de travaux forcés et prisons chinoises. Il y a connu diverses violences : les brûlures au visage, le saccage de sa maison, sa tête frappée avec une tige de métal et le gavage de force avec un tube inséré dans ses narines.

Pourquoi un tel traitement envers un homme âgé ? Simplement parce qu’il pratiquait le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa – une ancienne pratique basée sur le principe d’Authenticité, Bienveillance et Tolérance, pratiquée librement dans plus de 100 pays.

Avant le 20 juillet 1999, le Falun Gong était pratiqué librement dans les parcs ou places publiques des quatre coins de la Chine. La méditation, les exercices de tai chi ou de qigong sont restés très populaires dans ce pays et sont pratiqués par tous les groupes d’âge.

Mais le Falun Gong était différent. Il a attiré entre 70 et 100 millions de Chinois, d’après les statistiques du ministère de la Santé chinois en 1998.

Jusqu’au jour du 20 juillet 1999. Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), a lancé une persécution brutale visant à éradiquer la pratique pacifique. Le Parti communiste chinois, officiellement athée, a perçu la présence du Falun Gong et de ses millions de pratiquants comme une menace pour son régime autoritaire.

Avant le 20 juillet 1999, le Falun Gong était librement pratiqué en Chine. (©Minghui)

Depuis lors, des millions de personnes ont été arrêtées, soumises au lavage de cerveau, expulsées et torturées au bon vouloir des autorités. Beaucoup ont été condamnées à des camps de travaux forcés et certaines ont été soumises à des analyses de groupe sanguin afin que leurs organes puissent être prélevés pour alimenter un commerce d’organes illégal représentant plusieurs milliards de dollars de la Chine.

Ce trafic inimaginable a lui aussi été récemment mis en lumière. Des images prises en caméra cachée ont été tournées par un entrepreneur chinois prospère dans des camps de travail qui a pu influencer les gardes.

Ming Yu, un entrepreneur de la ville de Shenyang, province de Liaoning en Chine, a perdu son usine de vêtements après le début de la persécution du Falun Gong. Il a passé 12 ans en prison et dans les camps de travaux forcés et n’a pas hésité à risquer sa vie en tournant secrètement des vidéos. Il a fui la Chine pour traverser la frontière thaïlandaise pour joindre la Californie, étape finale de son parcours.

Yu a partagé sa production avec les médias pour exposer ce qui se passe dans les camps de travail en Chine.

Une séquence filmée au tristement célèbre camp de travail de Masanjia montre des pratiquants de Falun Gong fabriquant des diodes et travaillant pendant de très longues heures. La scène se passe pendant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, à l’heure où la Chine s’efforçait de se racheter aux yeux des pays occidentaux.

Ming a déclaré à Fox News que les travailleurs ne bénéficiaient d’aucune pause, et que certains étaient si épuisés qu’ils dormaient sous les tables sur lesquelles ils fabriquaient les produits.

Ces vidéos sont le rare, peut être seul témoignage de ces endroits sinistres, où de terribles crimes se perpétuent envers les pratiquants de Falun Gong, persécutés par ceux qui se décident à être leurs bourreaux jusqu’à la mort de leur victime – ou ce qu’ils appellent leur « réforme ».

Yu a confié à Fox News : « Si vous êtes surpris à faire ce genre de chose, enregistrer en vidéo les détails de ce qui se passe dans ces camps, vous êtes un homme mort. »

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