Jeudi 10 novembre, le tribunal de Pau a condamné deux jeunes hommes pour avoir cambriolé un magasin à Castétis dans les Pyrénées-Atlantiques, où ils ont dérobé 27 tronçonneuses.
Âgés de 22 et 23 ans, les deux jeunes gens ont été condamnés ce jeudi pour le vol commis dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 novembre sous les caméras de vidéo-surveillance. Au tribunal, les deux prévenus ont donné du fil à retordre aux juges, rapporte France Bleu.
En effet, le premier a gardé le silence. Son avocat a simplement indiqué que ne rien dire était dans son droit, en ajoutant que le véhicule sur les caméras et celui des deux jeunes hommes n’avaient pas la même plaque d’immatriculation malgré toutes les concordances. De son côté, le deuxième a réfuté les faits. « J’ai pas participé, j’ai rien à voir dans ces histoires », a-t-il déclaré.
Pourtant, c’est bien dans leur véhicule, retrouvé grace aux caméras, que la chaîne qui attachait les 27 tronçonneuses dans le magasin a été retrouvée sectionnée. Ces mêmes tronçonneuses se trouvaient par ailleurs sous une bâche non loin, près d’une caravane dans un camp de gens du voyage, a rapporté Sud Ouest. Le barillet de serrure du magasin fracturé était également présent dans la boîte à gants du véhicule.
Pour sa défense, le deuxième jeune homme a répliqué : « Ce véhicule ne m’appartient pas », en ajoutant qu’il le conduisait parce qu’il allait « faire deux trois courses » avant de rentrer chez lui.
Pour Orlane Yaouanq, la procureure, leur silence et leur justification ne tiennent pas la route. « C’est un festival de mauvaise foi », a-t-elle déclaré. « On reconnaît les mêmes vêtements : veste sans manche et les baskets à semelle jaune orangé », a-t-elle détaillé. À noter que l’un des prévenus semble persister « dans les accidents de parcours, puisqu’à 22 ans son casier judiciaire compte déjà 8 mentions », a-t-elle indiqué.
Pour son avocate, « ces baskets ne sont pas une signature certaine de la commission des faits », a-t-elle rétorqué, en précisant qu’elle n’expliquait pas comment son client en est arrivé « à cette errance et ces difficultés ».
Une défense qui n’aura pas suffi à convaincre les juges, tant les preuves sont évidentes. Au final, le premier prévenu a écopé d’une peine de 9 mois de prison ferme et l’autre d’une peine de 3 ans de prison ferme. Le préjudice du vol a été estimé à environ 13.800 euros.
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