Depuis l’invasion russe en Ukraine, les prix des carburants ont grimpé en flèche. La France cherche des solutions pour s’autonomiser dans ce domaine. Dans l’Yonne, un gisement de pétrole existe et il est conforme aux normes exigées par la législation.
En raison du contexte de guerre russo-ukrainienne, ayant entraîné une hausse considérable des prix du pétrole, l’Hexagone se penche sérieusement sur l’exploitation de ses sols, d’autant plus que la France importe de Russie 10 % de pétrole brut et 25 % de gazole. Entre Bagneaux et Courgenay, dans l’Yonne, se trouvent justement des gisements de pétrole, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
Le site fermé en 2018 lorsque « le prix du pétrole était assez bas »
Ces gisements de pétrole ont été découverts en 1988 et représentent une surface souterraine de 17,37 km². La société Geopetrol avait déposé un permis d’exploitation. Celui-ci ayant expiré en 2021, une nouvelle demande est en cours d’instruction, ont précisé à France 3 l’exploitant ainsi que le ministère de la Transition écologique.
Parmi les quatre puits de la concession qui se trouvent entre Bagneaux et Courgenay, l’un, situé à Bagneaux, a été mis à l’arrêt en 2018, lorsque « le prix du pétrole était assez bas et le volume de pétrole extrait était faible », explique à France 3 William Georges, le maire de la commune. « En octobre 2018, le gisement a fourni 39 tonnes de pétrole et 25 tonnes le mois suivant, alors que les années précédentes, c’était de l’ordre de 60 tonnes par mois », se souvient l’édile, qui « songe très fortement » à rouvrir le site de Bagneaux, d’autant plus qu’une partie des recettes du forage est reversée à la petite commune.
Des installations prêtes à refonctionner
Selon l’élu, la concession de Bagneaux ne présente que des avantages, d’une part en raison de l’automatisation complète de cette concession, d’autre part parce que l’exploitation ne présente pas de nuisances puisque le puits est en pleine forêt. Par ailleurs, « Geopetrol avait entièrement remis en état le puits », et ce juste avant que le forage ne soit arrêté, souligne le maire.
De surcroît, le site s’avère conforme aux normes exigées par la législation, selon un document datant de 2021 et consultable sur le site du ministère de la Transition écologique. Celui-ci précise en effet que l’exploitation du gisement de Bagneaux n’a pas recours « aux techniques interdites en France telles que la fracturation hydraulique », mais se fait de manière « tout à fait conventionnelle », n’utilisant pas le procédé traditionnel du pompage aux tiges.
Les installations sont donc prêtes à refonctionner.
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