Guerre en Ukraine, investissements étrangers, inflation… ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Par Julian Herrero
17 mai 2023 13:11 Mis à jour: 17 mai 2023 13:11

Interrogé par le journaliste de TF1 Gilles Bouleau, le chef de l’État est revenu sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité et a rappelé la nécessité de la réforme des retraites. Il en a aussi profité pour renouveler sa confiance en sa Première ministre, Élisabeth Borne.

« On aide l’Ukraine à résister »

Alors que l’entretien débute par des questions sur la guerre en Ukraine et la visite éclair de Volodymyr Zelensky à Paris ce dimanche 14 mai, Emmanuel Macron a rappelé la stratégie de la France. « Aider l’Ukraine à résister, à organiser, au moment où elle choisira, une contre-offensive pour pouvoir ramener tout le monde à la table des négociations et dans des conditions qu’elle aura choisies, bâtir une paix durable pour elle ».

Le président de la République a déclaré que la France avait déjà livré beaucoup, en mentionnant notamment les canons Caesar et les véhicules blindés légers. Il a aussi annoncé que l’Hexagone va fournir de nouvelles munitions et missiles aux forces ukrainiennes et a ouvert la porte à la formation de pilotes. Toutefois, Emmanuel Macron a évoqué des limites quant à l’aide à l’Ukraine, ne souhaitant pas « affaiblir la capacité de la France à se défendre elle-même ».

« Pour la quatrième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d’Europe » 

Cette interview télévisée et le sommet Choose France à Versailles qui se tenait ce lundi 15 mai, réunissant 200 patrons français et étrangers, ont aussi été l’occasion pour Emmanuel Macron de revenir sur les investissements étrangers et la réindustrialisation. « Pour la quatrième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d’Europe » a affirmé le président. Le chef de l’État s’est aussi satisfait d’un nombre d’investissements étrangers record. « 13 milliards d’euros investis, 8000 emplois dont les trois quarts hors de Paris ». Interrogé sur le climat social actuel qui pourrait faire fuir les investisseurs étrangers, le président de la République a condamné les violences tout en ajoutant qu’il y a eu très peu de grèves dans le secteur privé.

Une annonce d’une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes, investissement pour la formation et prolongement probable du trimestre anti-inflation

Au sujet des salaires trop bas, Emmanuel Macron a annoncé la soumission d’un texte au parlement sur le partage de la valeur, qui serait le fruit de négociations entre partenaires sociaux, mais surtout une « baisse d’impôts concentrée sur les classes moyennes de 2 milliards d’euros sur ce quinquennat ».

Sur le chômage et les 1 million d’emplois non pourvus sur le site de Pôle emploi, le président a annoncé l’investissement sur la formation des chômeurs longue durée en faisant un point sur la situation. « Le chômage qui nous reste, c’est souvent un chômage de longue durée concernant nos compatriotes qui n’ont pas les bonnes qualifications ».

Concernant l’inflation, le chef de l’État a indiqué que le trimestre anti-inflation serait peut-être prolongé après le 15 juin. Il souhaite exercer de « la pression sur les grands groupes de distribution » et remettre « tout le monde autour de la table ». L’objectif est d’absorber l’inflation d’ici à l’automne.

Retour sur la réforme des retraites et confiance en Élisabeth Borne

Répondant à une question de Gilles Bouleau sur la réforme des retraites, le président de la République a rappelé la nécessité de cette réforme en affirmant que le système doit être équilibré pour les générations futures et qu’il faut produire plus de richesses. Il a aussi dénoncé l’attitude des Républicains durant l’épisode des retraites. « Tout le monde s’est débiné, alors qu’ils avaient fait campagne là-dessus en 2022 », a-t-il lancé.

Emmanuel Macron a aussi récusé le qualificatif de méprisant, souvent utilisé par ses opposants, déclarant que « le vrai mépris c’est de mentir aux gens ».

Interrogé sur l’avenir politique d’Élisabeth Borne, le président a renouvelé sa confiance en la cheffe du gouvernement. « Je suis fier d’avoir nommé Élisabeth Borne il y a un an », a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement a beaucoup fait en un an.

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