Kiev maintient sa présence militaire dans la région russe de Belgorod, affirme Volodymyr Zelensky

Un opérateur radio de 24 ans du bataillon tchétchène Akhmat, portant l'indicatif « Swallow », regarde dans un abri ukrainien abandonné dans le village de Kazachya Loknya, précédemment tenu par les troupes ukrainiennes et récemment repris par les forces armées russes, dans le district de Soudja de la région de Koursk, le 18 mars 2025, dans le cadre du conflit russo-ukrainien en cours.
Photo: TATYANA MAKEYEVA/AFP via Getty Images
Kiev maintient une présence militaire active dans la région russe de Belgorod, qui borde le nord-est de l’Ukraine, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Dans un discours vidéo diffusé le 7 avril, il a déclaré qu’Oleksandr Syrskyi, le plus haut commandant militaire de Kiev, avait récemment fourni un rapport sur la disposition des forces ukrainiennes à Belgorod et dans la région russe voisine de Koursk.
« Nous continuons à mener des opérations actives dans les zones frontalières de l’ennemi, ce qui est absolument justifié », a déclaré M. Zelensky. « La guerre doit retourner à son point de départ. »
Il a affirmé que l’objectif premier de Kiev était de « protéger [leurs] terres et [leurs] communautés dans les régions de Soumy et de Kharkiv [dans le nord-est de l’Ukraine] contre les occupants russes ».
Par la suite, M. Zelensky a indiqué que les opérations militaires à Belgorod étaient menées par le 225e régiment d’assaut ukrainien, qu’il a félicité pour ses performances.
C’est la première fois qu’un responsable ukrainien affirme que Kiev a une présence militaire à Belgorod, qui partage une frontière de 550 km avec le nord-est de l’Ukraine.
Belgorod est également limitrophe de la région russe de Koursk, située immédiatement au sud.
Le mois dernier, M. Zelensky a laissé entendre que Kiev menait une activité militaire « un peu en dessous de la région de Koursk », impliquant une présence ukrainienne secrète à Belgorod.
En août de l’année dernière, Kiev a lancé une offensive de grande échelle à Koursk, où les forces ukrainiennes se sont d’abord emparé de plusieurs centaines de kilomètres carrés de territoire russe.
Depuis lors, ils ont été largement repoussés hors de la région russe, où ils détiendraient encore une petite parcelle de territoire près de la frontière.
Le 8 avril, l’agence de presse russe TASS a indiqué que seules deux localités frontalières de Koursk restaient sous contrôle ukrainien après la récente prise de la localité de Guevo par les forces russes.
« Il ne reste plus que deux localités à libérer : Gornal et Oleshnya », a déclaré une source de défense russe à l’agence de presse.
« Des batailles sont en cours pour ces localités et nos combattants repoussent les troupes ukrainiennes hors de ces zones. »
Plus tôt dans la journée, le ministère russe de la Défense a indiqué que des unités d’infanterie de son groupement tactique nord avaient « libéré » Guevo après plusieurs jours de combat, selon l’agence TASS.
Malgré les récentes pertes ukrainiennes dans la région, M. Zelensky a réitéré l’affirmation de Kiev qui considère que son offensive de huit mois à Koursk a largement atteint ses objectifs stratégiques.
« Grâce à l’opération Koursk, nous avons réussi à réduire la pression sur d’autres secteurs de la ligne de front, en particulier dans la région de Donetsk », a-t-il déclaré dans son allocution vidéo.
Soumy dans le collimateur
Entre-temps, au cours du week-end, Moscou a affirmé que ses forces avaient pris Basivka, un village situé dans la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, de l’autre côté de la frontière de Koursk.
Les autorités ukrainiennes ont alors démenti l’information, affirmant que la bataille pour le village était toujours en cours.
Le 7 avril, un porte-parole militaire ukrainien a démenti une nouvelle fois que Basivka était tombée aux mains des forces russes.
Epoch Times n’a pas pu vérifier en toute indépendance les informations provenant des deux parties du conflit.
Moscou n’a pas encore confirmé, ni même reconnu, l’affirmation de Zelensky quant au fait que les forces ukrainiennes opèrent actuellement à Belgorod.
Néanmoins, le 8 avril, Vyacheslav Gladkov, gouverneur régional de Belgorod, a rapporté que les forces ukrainiennes avaient lancé des dizaines de drones et d’obus d’artillerie sur plusieurs districts de Belgorod au cours des 24 heures précédentes.
Sur la plateforme de messagerie Telegram, M. Gladkov a indiqué que les attaques avaient blessé au moins deux habitants de la région et causé d’importants dégâts matériels.
Il n’a toutefois pas précisé d’où provenaient les attaques signalées.
En 2023, un certain nombre d’incursions transfrontalières de grande envergure ont été organisées à partir du nord-est de l’Ukraine dans les régions russes de Koursk, Bryansk et Belgorod, dont certaines n’ont été repoussées par les forces russes qu’après plusieurs jours de combat.
Depuis lors, la Russie a utilisé ces trois régions occidentales pour mener des frappes fréquentes sur les régions de Kharkiv et de Soumy, au nord-est de l’Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises que son armée cherchait à établir une « zone tampon » le long de la frontière internationale – y compris des parties de Soumy – en vue de prévenir de futures attaques transfrontalières ukrainiennes.
Avec Reuters

Adam Morrow couvre la guerre entre la Russie et l'Ukraine pour Epoch Times.
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