La campagne Trump conteste les bulletins de vote par correspondance comptés en l’absence des observateurs républicains dans les États clés

Par Allen Zhong
9 novembre 2020 01:10 Mis à jour: 10 novembre 2020 07:06

L’équipe de campagne de réélection du président américain Donald Trump va lancer un procès en Pennsylvanie pour contester les bulletins de vote par correspondance qui ont été comptés sans la présence d’observateurs républicains sur les lieux.

Rudy Giuliani, l’avocat de Donald Trump, a annoncé samedi le procès lors d’une conférence de presse à Philadelphie, en Pennsylvanie, en présence de plusieurs observateurs républicains qui ont été empêchés d’entrer sur les lieux du scrutin ou dont les droits de regard ont été bloqués.

Un procès fédéral sera intenté lundi en Pennsylvanie, et d’autres sont attendus dans d’autres États.

« Nous allons intenter un procès fédéral qui concernera les villes de Philadelphie et de Pittsburgh, et nous aurons tous les témoins nécessaires à la cour. Pour l’instant, il pourrait y avoir jusqu’à 90 témoins », a déclaré M. Giuliani.

Plusieurs témoins ont rejoint M. Giuliani lors de la conférence de presse, tous sont des habitants de Philadelphie.

Lisette Tarragano, un des témoins, a déclaré qu’elle n’avait jamais été autorisée à entrer dans le bureau de vote accompagnée de cinq ou six autres observateurs républicains.

« On ne m’a jamais fait entrer. En fait, je n’ai jamais dépassé la première étape d’identification, ils n’ont cessé de dire que mon nom ainsi que celui des cinq ou six autres représentants du Parti républicain n’avaient pas été enregistrés dans le système », a-t-elle déclaré.

Deux autres observateurs du scrutin, Darrell Brooks et Matt Silver, ont déclaré avoir été tenus à une distance de 4 à 6 mètres des bulletins de vote.

Matt Silver a également affirmé avoir vu certaines urnes inhabituelles à l’intérieur du bureau de vote.

« Des inscriptions sur certaines urnes semblent avoir été écrites avec un même stylo peu ordinaire, et semblent avoir été rédigées avec une écriture très similaire. Certaines urnes étaient normales, d’autres étaient comme ça », a-t-il déclaré.

L’équipe de campagne de Joe Biden, le bureau des commissaires de la ville de Philadelphie, la division électorale du gouvernement du comté d’Allegheny et le département d’État de Pennsylvanie n’ont pas répondu immédiatement aux questions soulevées par le journal Epoch Times.

Il a été rapporté qu’un observateur républicain a été temporairement bloqué le jour des élections à Philadelphie.

Kevin Feeley, un porte-parole des commissaires de la ville de Philadelphie, a admis que le seul observateur chargé du scrutin a été empêché d’entrer sur le lieu du scrutin le 3 novembre.

« L’erreur a été corrigée, et l’homme a été admis », a-t-il dit, en affirmant qu’il s’agissait d’un incident isolé.

Pendant la soirée des élections, M. Trump a pris la tête du scrutin lorsque la collecte des bulletins de vote a commencé dans plusieurs États charnière, dont la Pennsylvanie. Mais l’avance a été affaiblie par l’arrivée des résultats des derniers bulletins de vote par correspondance. En Pennsylvanie, le candidat démocrate à la présidence Joe Biden a pris une légère avance après le dépouillement des bulletins de vote par correspondance.

Comme les résultats sont très serrés et que plusieurs procès sont en cours dans plusieurs champs de bataille de certains États, il est de plus en plus évident que cette élection sera réglée par le système judiciaire.

Le procès attendu par l’équipe de campagne de Donald Trump va lancer une autre ligne de bataille sur les résultats de l’élection dans certains États charnière : les bulletins de vote par correspondance ont été comptés sans observateurs républicains.

Ces derniers jours, M. Trump s’est exprimé sur la nécessité de protéger le caractère sacré des urnes tout en affirmant que les démocrates essayaient de « trafiquer » l’élection en raison des efforts déployés pour compter les bulletins de vote tardifs, qu’il prétend « illégaux ». Lui et ses équipes juridiques ont fait valoir que les bulletins postés avant le 3 novembre, le cachet de la poste faisant foi, mais reçus après le jour du scrutin ne devraient pas être comptés et que les votes qui ont été comptés sans la présence d’observateurs républicains dans les centres de dépouillement devraient également être considérés comme des « votes illégaux ».

Le juge Samuel Alito de la Cour suprême des États-Unis a ordonné vendredi dernier aux responsables des élections de Pennsylvanie de mettre de côté les bulletins de vote arrivés après le jour du scrutin.

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