La CIA publie les archives d’Oussama Ben Laden, l’Iran fulmine

David Petraeus, ancien général de l'armée américaine et ancien directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), s'exprime lors d'une discussion sur la lutte contre l'extrémisme le 23 octobre 2017 à Washington, DC . Le programme était axé sur les questions d'extrémisme au Moyen-Orient, notamment le Qatar, l'Iran et les Frères musulmans.
Photo: Drew Angerer / Getty Images
La CIA a publié les archives d’Oussama Ben Laden sur des relations entre Téhéran et Al-Qaïda, saisies lors du raid américain de 2011 au cours duquel le chef d’Al-Qaïda a été tué au Pakistan.
La CIA a mis en ligne 470.000 fichiers supplémentaires saisis en mai 2011 quand l’armée américaine a fait irruption dans un complexe d’Abbottabad, ville de garnison pakistanaise, et abattu Ben Laden, qui avait échappé dix ans plus tôt à l’intervention des États-Unis en Afghanistan.
Les chercheurs du think tank américain Foundation for Defense of Democraties (FDD), Thomas Joscelyn et Bill Roggio, qui ont eu accès aux documents avant qu’ils soient déclassifiés, ont affirmé ces documents fournissent notamment des informations sur les relations troubles entre le réseau islamiste sunnite Al-Qaïda, et l’Iran chiite.
Le FDD est un groupe de pression connu pour ses positions très hostiles à l’égard de l’Iran.
La publication de ces documents intervient alors que le gouvernement du président Donald Trump ne cesse d’augmenter la pression et les sanctions contre Téhéran et menace de sortir son pays de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les six grandes puissances (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie).
L’Iran nie tout en bloc
L’Iran nie en bloc tout lien avec Al-Qaïda. Téhéran qui tient une façade d’État « respectable » soutient formellement le régime du président syrien Bachar al-Assad dans sa lutte contre les groupes rebelles et jihadistes notamment le groupe État islamique et la branche d’Al-Qaïda.
L’agence Fars, proche des conservateurs a affirmé jeudi que la publication de documents sélectifs par la CIA sur Al-Qaïda fait partie d’un projet « pour faire pression sur l’Iran ».
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a de nouveau répété qu’il ne fallait jamais « oublier que les États-Unis sont les ennemis », devant des étudiants et lycéens réunis jeudi deux jours avant l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine en 1980 par des étudiants islamistes, ce qui a provoqué la rupture des relations entre les deux pays.
Articles actuels de l’auteur









