La guerre à Gaza : une question de morale

Par Roger Kimball
26 octobre 2023 11:05 Mis à jour: 15 avril 2024 12:53

On dit qu’une image vaut mille mots.

La situation au Moyen-Orient est complexe, mais une image qui a fait le tour d’Internet résume parfaitement le conflit entre Israël et le Hamas.

Sur la gauche, on peut voir un drapeau israélien. En dessous se trouve un landau et, devant le landau, un soldat à genoux protégeant le landau et pointant un fusil vers la droite du cadre.

Sur le côté droit se trouve un drapeau du Hamas. En dessous se trouve un landau, derrière lequel se trouve un soldat, protégé par ce landau, agenouillé et pointant une arme vers le côté gauche du cadre.

Vous voyez la différence ?

Le soldat israélien protège le bébé.

L’agent du Hamas exploite le bébé pour sa propre protection.

Cette dynamique explique en grande partie ce qui se passe aujourd’hui dans la bande de Gaza.

Saviez-vous que des commandants de Gaza auraient offert à leurs soldats 10.000 dollars et un appartement pour qu’ils ramènent un otage ?

Avec de telles incitations, il n’est pas surprenant que le Hamas ait recueilli plus de 200 otages lorsqu’il s’est lancé dans sa campagne meurtrière d’une sauvagerie inouïe le 7 octobre.

Ces otages sont déployés en partie à titre d’assurance.

Sachant que les Israéliens accordent une grande importance à la vie des civils, en particulier des civils israéliens, le Hamas utilise les otages comme autant de monnaies d’échange, d’une part, et de totems apotropaïques, d’autre part.

Faites ce que nous disons, ou du moins ne faites pas ce que nous interdisons, et nous libérerons périodiquement un ou deux otages pour des raisons « humanitaires », autrement dit pour nos relations publiques.

Pensez-y à deux fois avant d’essayer de vous venger de nous pour les 1400 personnes que nous avons massacrées lors de notre attaque surprise du 7 octobre, car tout assaut mettra en danger les otages que nous avons pris.

Il mettra également en danger nos propres civils.

C’est un choix délibéré.

Israël a demandé aux civils de Gaza de se déplacer vers le sud, loin de la ville de Gaza, siège du Hamas et où se trouvent la plupart de ses infrastructures et de son matériel militaire.

Apparemment, environ 800.000 civils (sur une population totale de quelque 2 millions) se sont déplacés vers le sud, loin du théâtre probable des opérations.

Mais le Hamas s’emploie activement à décourager l’exode, en confisquant les clés des voitures et l’essence des civils.

En résumé : le Hamas veut mettre les civils en danger.

Pour le Hamas, chaque civil tué est un coup médiatique.

Non seulement cette stratégie joue efficacement auprès de l’opinion publique, en renforçant la rhétorique anti-israélienne qui est un refrain récurrent du Hamas, mais elle crée également une atmosphère de brutalité à la fois anesthésiante et intimidante, qui correspond tout à fait au type d’atmosphère que les terroristes aiment cultiver.

La semaine dernière, une roquette est tombée près d’un hôpital. Le Hamas a déclaré qu’Israël avait pris l’hôpital pour cible et que 500 civils y avaient trouvé la mort.

Le New York Times, la BBC et d’autres médias occidentaux ont repris l’information.

Israël, le grand tyran, bombarde des hôpitaux : des centaines de civils innocents sont morts !

Mais la roquette en question a vraisemblablement été tirée par le Djihad islamique palestinien, et non par Israël.

La roquette a mal fonctionné et est retombée sur le sol, explosant dans un parking adjacent à un hôpital.

Des images de drone ont permis de voir de nombreuses voitures incinérées, mais pas de cadavres.

Finalement, le NY Times a publié une « explication » et des pseudo-apologies, revenant sur son titre original « Une frappe israélienne tue des centaines de personnes dans un hôpital ».

Oui, « la guerre est un enfer », comme l’a dit le général Sherman.

Il y a toujours eu et il y aura toujours des victimes civiles.

Selon Charlie Kirk, l’Église orthodoxe grecque de Saint Porphyrius, construite au XIIe siècle à Gaza, a subi des dommages lors d’une attaque aérienne israélienne visant un bâtiment voisin.

Un porte-parole israélien a reconnu cet incident, mais a expliqué que « nous n’avons visé ni cette église ni aucune autre. Nous avons frappé un agent militaire du Hamas qui coordonnait les tirs de roquettes en direction d’Israël depuis ce quartier. Il s’agissait d’une cible légitime ».

« Nous continuerons à faire preuve de prudence à l’égard de toute installation sensible », a-t-il conclu.

Mais la distinction morale essentielle est la suivante : Les belligérants prennent-ils délibérément pour cible des civils ?

Le Hamas le fait.

Mais pas Israël.

Mais n’oubliez pas que la perfidie du Hamas revêt une autre dimension.

En installant des lance-roquettes et d’autres outils militaires à proximité des écoles, des mosquées, des hôpitaux et d’autres installations civiles, ils ouvrent en quelque sorte la chasse aux civils.

Leurs méthodes ne garantissent pas seulement des pertes civiles, que le Hamas présente alors comme une démonstration de l’insensibilité d’Israël.

La barbarie sauvage qui caractérise le mode de fonctionnement du Hamas est également mise en exergue et constitue une autre dimension à prendre en compte.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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