La jeune femme sauvagement violée à Cherbourg est sortie du coma, annonce son père

Par Emmanuelle Bourdy
8 septembre 2023 07:12 Mis à jour: 8 septembre 2023 07:12

Ludovic Loir – le père de la jeune femme de 29 ans sauvagement violée à Cherbourg-en-Cotentin (Manche) par un homme de 18 ans – a annoncé que sa fille était sortie du coma artificiel dans lequel elle avait été plongée depuis cette terrible agression.

Cette jeune Cherbourgeoise avait été victime d’un viol « avec actes de barbarie » la laissant entre la vie et la mort, le 4 août dernier. Plongée dans un coma artificiel depuis cette agression, son pronostic vital était engagé. Ce mercredi 6 septembre, son père a expliqué publiquement, sur l’antenne de la radio associative Hag’FM où il travaille, que sa fille Mégane était sortie du coma depuis quelques jours. Cette information a été relayée le jour même par France Bleu.

« Il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu’elle a subi »

« C’est évidemment une excellente nouvelle, mais il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu’elle a subi », a ajouté Ludovic Loir, soulignant que l’état de santé de sa fille restait néanmoins « fragile » et « préoccupant ».

Le père de Mégane a également tenu à remercier « très chaleureusement » et au nom de toute sa famille, les personnes ayant envoyé des « messages de soutien empreints de compassion », car ceux-ci leur ont donné « beaucoup de force pour traverser cette épreuve ».

« Le formidable élan de générosité dont vous avez fait preuve au travers de la cagnotte Leetchi mise en ligne nous a profondément touchés. Le montant de cette cagnotte servira à améliorer le quotidien de Mégane une fois qu’elle sera en mesure de sortir de l’hôpital mais également à couvrir des frais de toutes natures auxquelles notre fille devra faire face », a-t-il poursuivi. À ce jour, le montant de la cagnotte a dépassé les 105.000€.

« Ne pas communiquer sur cette agression donne du crédit à tous ces prédateurs sexuels »

Le message lancé sur Hag’FM a aussi été l’occasion, pour ce père de famille éploré, d’interpeller le gouvernement. « Ne pas communiquer sur cette agression donne du crédit à tous ces prédateurs sexuels et autres parasites de la société qui gangrènent les rues. Une prise de conscience de la part du gouvernement sur le fait que l’on laisse ce genre d’individu, au passé judiciaire chargé, en toute liberté, serait la bienvenue. ‘Ayez confiance en la justice’, nous a-t-on dit… Nous ne souhaitons que cela », a-t-il signifié.

Oumar N., l’agresseur, s’était introduit au domicile de sa victime, la frappant et la violant à plusieurs reprises en utilisant notamment un manche à balai de 75 cm. À l’hôpital Pasteur de Cherbourg-en-Cotentin, les médecins avaient diagnostiqué une perforation du colon, de l’intestin grêle, du péritoine et du diaphragme, un pneumothorax, des fractures aux côtes, un sein cyanosé et un risque élevé de choc septique. Après avoir été plongée dans un coma artificiel, Mégane avait été opérée pendant plusieurs heures. Le personnel hospitalier, qui est pourtant habitué à traiter des cas graves, ne s’attendait pas à devoir faire face à une telle barbarie humaine et plusieurs membres n’avaient pas pu retenir leurs larmes.

L’agresseur, un homme au « profil dangereux »

Interpellé, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire, le 11 août dernier. Cet individu avait déjà été condamné à cinq reprises par le juge et le tribunal pour enfants, avait stipulé le parquet de Coutances dans un communiqué le 14 août dernier. Une source policière avait par ailleurs, précisé au Figaro qu’Oumar N. avait 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), avec notamment des faits de vol, de recel de vol, d’agression sexuelle incestueuse et de rébellion. Dans son quartier, il était d’ailleurs connu pour ses nombreuses incivilités et violences envers sa mère.

Lors de sa garde à vue, il n’avait « manifesté absolument aucune émotion et aucune empathie pour la victime », avait précisé une source proche du dossier au quotidien, ajoutant : « On est sur un profil dangereux. »

Ayant dans un premier temps nié avoir violé la jeune femme, il avait fini « par reconnaître laconiquement les faits susceptibles de lui être imputés », avait expliqué le procureur de Cherbourg.

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