L’AFP se trompe : aujourd’hui, il n’y a pas moins d’ours polaires qu’hier, il y en a plus

Par NICOLAS LECAUSSIN
4 février 2023 17:37 Mis à jour: 4 février 2023 20:43

Un pauvre ours blanc désemparé sur une petite banquise à la dérive… Qui n’a pas vu cette image, dans un media ou un autre, parfois même en une ? Elle sert d’argument imparable aux écologistes en « lutte contre les conséquences du réchauffement climatique ». Celui-ci serait responsable de la disparition de plusieurs espèces parmi lesquelles ce fameux ours, devenu un symbole, condamné à tournicoter sur un espace glaciaire qui ne cesse de fondre et ne lui fournit plus assez de nourriture.

En réalité, selon les estimations (citées par Bjorn Lomborg dans un article récent) du Polar Bear Specialist Group qui fait partie de  l’Union internationale pour la protection de la nature, le nombre d’ours polaires n’a cessé d’augmenter ces dernières années : entre 5 000 et 19 000 dans les années 1960, entre 22 000 et 31 000 aujourd’hui. Comme l’écrit Lomborg, cela prouve que le climat n’a pas eu d’impact sur eux, lesquels avaient déjà survécu à la dernière période interglaciaire (130 000 – 115 000 ans avant notre ère), lorsqu’il faisait beaucoup plus chaud que maintenant. Les vrais ennemis des ours, ce sont les chasseurs braconniers, qui tuent chaque année quelque 700 spécimens.

Ce qui est ennuyeux, c’est que l’Agence France-Presse, le plus ancien service d’information au monde, qui prétend combattre les « fake news », a apposé le mot « FALLACIEUX » sur un graphique de Bjorn Lomborg lorsque celui-ci a publié les chiffres cités plus haut sur le vrai nombre d’ours polaires, affirmant qu’ils n’étaient « pas fiables ». Et l’AFP de citer un scientifique à la retraite, Dag Vongraven, selon lequel on ne peut pas faire confiance aux estimations des années 1960. Sauf que les chiffres ont été plusieurs fois confirmés, en 1970, en 1980 et en 2021, le dernier rapport du Polar Bear Specialist Group (juillet 2021) indiquant clairement que le nombre d’ours polaires est en augmentation. Avant de combattre les « fake news », l’AFP devrait veiller à ce que ses propres informations soient correctes.

Article écrit par Nicolas Lecaussin. Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’État et les politiques publiques.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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