Le coup de gueule d’une députée contre Christophe Castaner et « ceux qui détestent la France »

Par Paul Tourège
10 juin 2020 00:06 Mis à jour: 10 juin 2020 00:06

Ce mardi, Virginie Duby-Muller n’a pas hésité à défendre vigoureusement les forces de l’ordre dans l’hémicycle, affirmant qu’il était « impensable de laisser accuser l’État et la police de racisme ».

Alors que la Police nationale doit faire face à des accusations de racisme et de brutalité, Virginie Duby-Muller, député LR de la 4e circonscription de la Haute-Savoie, a tenu à prendre sa défense le mardi 9 juin pendant une séance de questions au gouvernement.

S’adressant au Premier ministre Édouard Philippe, Mme Duby-Muller est notamment revenue sur les propos tenus par Christophe Castaner le matin même sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin.

Le ministre de l’Intérieur avait notamment déclaré que les participants aux manifestations prévues le 9 juin pour saluer la mémoire de Georges Floyd et dénoncer les violences policières ne seraient pas sanctionnés, malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes toujours en vigueur dans le cadre de la crise sanitaire.

Une décision qu’il avait justifiée par « l’émotion mondiale » provoquée par la mort du quadragénaire afro-américain pendant son interpellation aux États-Unis.

« […] L’émotion mondiale, qui est saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent », a ainsi assuré le locataire de Beauvau.

Revenant sur le geste consistant à poser un genou à terre en hommage à Georges Floyd, Christophe Castaner avait également confié : « Je crois que la politique est faite de symboles. Et si ce symbole-là était utile pour vaincre le racisme, je serais parfaitement à l’aise de le faire. » 

« Le premier flic de France a choisi de se soumettre à la haine anti-flics, prêt à bafouer la présomption d’innocence pour donner des gages à la haine. Il autorise même des manifestations rassemblant 20 000 personnes en plein état d’urgence sanitaire, où un policier noir se fait insulter de sale vendu, où on appelle aux armes, où des casseurs ravagent le mobilier urbain. Le tout pendant que le Garde des Sceaux se fait juge et partie en proposant de recevoir une famille endeuillée [la famille d’Adama Traoré, ndlr] qui refuse la légitimité d’une enquête en cours », a souligné Virginie Duby-Muller pendant la séance de questions au gouvernement du mardi 9 juin.

« Il est indispensable de lutter contre toutes les formes de racisme où qu’elles sévissent, mais il est impensable de laisser accuser l’État et la police de racisme, de laisser américaniser la France alors que notre histoire n’a rien de comparable », a-t-elle ajouté.

« Face à ceux qui détestent la France, nous sommes heureusement beaucoup à l’aimer et à vouloir la défendre », poursuit l’élue de Haute-Savoie.

Et Mme Duby-Muller de faire valoir que « la dictature de l’émotion ne doit pas faire oublier » le travail des forces de l’ordre dont les membres subissent chaque jour des agressions dans l’exercice de leur fonction.

« […] Êtes-vous La République en marche, ou le communautarisme en vadrouille ? Allez-vous défendre l’honneur de la police en refusant qu’elle soit livrée à la vindicte populaire ? Êtes-vous de ceux qui défendent les forces de l’ordre, ou de ceux qui veulent les mettre à genoux ? » conclut la quadragénaire.

Une réponse du Premier ministre qui ne satisfait pas Les Républicains

Le Premier ministre a ensuite pris la parole pour répondre à Mme Duby-Muller, sous les applaudissements nourris des députés de la majorité.

« J’ai respect et confiance dans la Police nationale et je pense que nos concitoyens ont respect et confiance dans la Police nationale. Mais parce que j’ai respect et confiance dans la Police nationale, je porte, avec le ministre de l’Intérieur, une exigence vis-à-vis de tous les dépositaires de l’autorité publique », a notamment affirmé le chef du gouvernement.

« […] La France, la Police nationale et la Gendarmerie ne sont pas racistes. Mais chaque fois qu’un acte ou un propos avéré est raciste, alors il est important que l’ensemble de notre pays réagisse. […] Respect, confiance, exigence, c’est la ligne qui est portée par ce gouvernement, la ligne qui doit prévaloir, la ligne sur laquelle, toujours, je me battrai », a ajouté l’ancien maire du Havre.

Une réponse qui, si elle a valu à Édouard Philippe des applaudissements de la part des députés de la majorité présidentielle, n’a toutefois pas eu l’air de convaincre les parlementaires LR présents dans l’hémicycle.

 

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