Le Texas enregistre une baisse de près de 100% des avortements après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade

Par Naveen Athrappully
18 janvier 2023 18:40 Mis à jour: 19 janvier 2023 09:59

Les avortements au Texas ont considérablement diminué au cours des premiers mois qui ont suivi l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, l’État rouge mettant en œuvre des lois résolument anti‑avortement alors que les parlementaires républicains font avancer des politiques pro‑vie à l’échelle nationale.

Seuls trois avortements ont eu lieu au Texas en août 2022, contre 2596 en juin, lorsque la Cour suprême des États‑Unis a annulé Roe v. Wade, selon les données de la Commission de la santé et des services sociaux du Texas. Cela représente une baisse de 99,88% des avortements en l’espace de deux mois.

« Le rapport officiel montre qu’il n’y a eu que trois avortements signalés au Texas en août 2022, tous dus à des urgences médicales. Nous avons encore du travail à faire pour arrêter les avortements illégaux, en particulier les pilules faisant l’objet d’un trafic à travers la frontière et en ligne, mais cela montre des progrès qui sauvent des vies », a déclaré Texas Right to Life, une organisation pro‑vie, dans un tweet le 3 janvier.

Après l’arrêt Roe v. Wade, une loi texane interdisant les avortements est entrée en vigueur fin août. Cette loi interdit tous les avortements, sauf lorsque la vie de la mère est en danger.

En septembre 2021, l’État a promulgué la loi « Texas Heartbeat » qui interdit les avortements dès qu’un battement de cœur fœtal est détecté. Au cours du premier mois d’application de cette loi, le nombre d’avortements dans l’État est tombé à 2251, contre 5706 en août 2021.

Poussée pro‑vie

Pendant ce temps, les républicains de la Chambre des représentants ont fait avancer deux projet de loi pro‑vie le 11 janvier. Le premier, le « Born‑Alive Abortion Survivors Protection Act », a été adopté par 220 voix contre 210. Le projet de loi exige qu’un enfant né vivant après une tentative d’avortement reçoive le même degré de soins que les autres enfants nés prématurément.

« Un professionnel de la santé qui ne fournit pas le niveau de soins requis, ou un professionnel de la santé ou un autre employé qui ne signale pas ce manquement, est passible de sanctions pénales ‑ une amende, jusqu’à cinq ans de prison, ou les deux », indique le projet de loi.

« Un individu qui tue ou tente de tuer intentionnellement un enfant né vivant est passible de poursuites pour meurtre. »

La deuxième mesure est une résolution adoptée par un vote de 222‑209 qui condamne la hausse des attaques contre les CPC, les « crisis pregnancy centers ». C’est ainsi que sont nommées les organisations à but non lucratif qui fournissent un soutien, des conseils et des ressources pour persuader les femmes de ne pas avorter.

« Depuis le jour où la décision Dobbs a fait l’objet d’une fuite, les attaques contre les CPC, les centres de culte et d’autres institutions pro‑vie sont montées en flèche », a déclaré la représentante récemment élue Harriett Hageman (Parti républicain‑Wyoming), dans un discours prononcé à la Chambre.

L’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization s’est conclu par un verdict historique renversant le droit à l’avortement tel que décidé dans l’affaire Roe V. Le 24 juin 2022, la Cour suprême des États‑Unis a statué que la Constitution américaine ne conférait pas le droit à l’avortement.

Lois d’État sur l’avortement

Au 9 janvier, 12 États américains ont appliqué une interdiction quasi‑totale de l’avortement : l’Alabama, l’Arkansas, l’Idaho, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Tennessee, le Texas et la Virginie‑Occidentale.

Dans le Wisconsin et le Dakota du Nord, l’avortement n’est pas disponible, même si aucune interdiction n’a été appliquée. En Arizona, en Géorgie, en Utah et en Floride, des lois interdisent l’avortement après un certain nombre de semaines.

Les lois sur l’avortement dans l’Ohio, le Wyoming et l’Indiana sont actuellement bloquées par les tribunaux. L’Iowa, le Montana et le Nebraska ont indiqué qu’ils souhaitaient interdire l’avortement.

Au Nebraska, les parlementaires ont proposé un projet de loi qui interdirait les avortements six semaines après la grossesse, ce qui correspond à peu près au moment où les battements de cœur du fœtus sont détectés. Le « Nebraska Heartbeat Act » a été présenté par le sénateur républicain de l’État, Joni Albrecht, avec d’autres parlementaires.

En Virginie, les républicains ont proposé d’interdire l’avortement 15 semaines après la grossesse. Les médecins qui pratiquent ou aident à pratiquer de tels avortements seraient passibles de poursuites pénales.

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