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Marseille: la factrice trouve le chemin « trop dangereux », il ne reçoit plus de courrier depuis 2 ans

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Photo: photo Pixabay

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Depuis deux ans, un Marseillais du 15e arrondissement atteint de la sclérose en plaques ne recevait plus de courrier chez lui, la factrice estimant que le chemin menant à son domicile était trop dangereux.
Résidant au bout de cette impasse du 15e arrondissement de Marseille depuis 2010, Jérome Généreau vit depuis deux ans une situation insolite et difficile : la factrice de secteur refusait de prendre cette impasse, jugeant le chemin trop dangereux car caillouteux.
Selon la direction de la Poste interrogée par France Bleu Provence, ce refus serait dû au fait que cette factrice « a eu deux accidents » dans cette impasse non goudronnée. Soutenue par sa hiérarchie, la factrice avait alors arrêté de livrer le courrier à M. Généreau.
Seulement, cette décision a impliqué des difficultés supplémentaires pour Jérôme Généreau, porteur de « sclérose en plaques et d’insuffisance rénale » avec « une invalidité reconnue de 79% », précisait France Bleu début novembre.
Se déplaçant avec difficultés, le quadragénaire devait se rendre lui-même à la Poste afin de récupérer son courrier.

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Merci France Bleu !
Seulement, les reportages de la radio locale France Bleu ont tôt fait de faire réagir et finalement, au lendemain de la diffusion du reportage, le chef de service de La Poste du 15e s’est personnellement déplacé jusqu’au domicile de M. Généreau. « Il a constaté que le chemin n’est pas dangereux », a précisé le quadragénaire.
Par conséquent, depuis le mardi 7 novembre, Jérome Généreau reçoit à nouveau son courrier dans sa boite aux lettres située au fond de l’impasse. »La factrice a repris sa tournée normalement », se réjouit le Marseillais, soulagé. « Ça fait du bien ! Je n’ai plus ce stress à prendre le bus, à perdre du temps. »
Remerciant la radio pour son coup de main, Jérôme Généreau ne compte pourtant pas s’arrêter là. « Avec mon assistance sociale, on voit avec une avocate pour faire une demande d’indemnités pour préjudice moral. Nous laisser comme ça pendant deux ans, ce n’est pas possible ! », déplore-t-il, précisant au passage qu’il ne s’agit pas d’une « question d’argent », mais d’une « question de principe ».