Paris: la vente du Parc des Princes… c’est « non » pour les élus parisiens

Le stade du Parc des Princes à Paris.
Photo: : GERARD JULIEN/AFP via Getty Images
Jeudi 15 décembre, le Conseil de Paris a adopté un vœu du groupe communiste souhaitant que la Ville se prononce sur le « devenir du Parc des Princes » et « une éventuelle vente au Paris Saint-Germain (PSG) »qui en est locataire.
Un second vœu déposé par les écologistes demandant à la Ville de « refuser catégoriquement toute proposition d’achat du stade » a en revanche été rejeté.
« Nous n’avons pas fermé la porte mais (vendre) n’est pas notre option prioritaire », avait résumé début décembre le premier adjoint Emmanuel Grégoire, répondant au président du PSG Nasser Al-Khelaïfi. Ce dernier avait déclaré dans un entretien: « Ils (la mairie, ndlr) font pression pour que nous partions ».
« Pour les écolos, la vente du Parc des Princes n’est pas une option du tout », a martelé l’élue Europe Écologie Les Verts (EELV) Antoinette Guhl. « Nous voulons (…) garder public le patrimoine parisien. Nous refusons une enclave qatarie à Paris qui transformerait le Parc des Princes en un immense centre commercial et touristique », a-t-elle déclaré, lançant : « Seriez-vous prêts (…) à vendre la Tour Eiffel? ».
Le président du groupe communiste Nicolas Bonnet-Ouladj a regretté de son côté que les élus ne soient « pas du tout associés aux discussions« . Le vœu communiste vise selon lui à remettre la question de l’évolution du Parc des Princes « dans le jeu de la démocratie ».
« Un patrimoine comme la Tour Eiffel »
« Le Parc des Princes est bien sûr le lieu privilégié du PSG (…) mais c’est d’abord un monument qui existe depuis 1897 à Paris (…) Il y a eu 54 arrivées du Tour de France au Parc des Princes (….) ce n’est pas que l’antre du PSG, c’est un patrimoine comme la Tour Eiffel », a-t-il ajouté en précisant être d’accord « pour des travaux visant à augmenter la capacité d’accueil de 48.000 à 60.000 places ».
« On émet un avis favorable sur le vœu communiste qui dit qu’il y a différentes hypothèses (…) Le principe de réalité de la vie c’est qu’on ne ferme pas une porte avant de discuter avec l’ensemble des parties », a estimé Emmanuel Grégoire, qui privilégie toutefois « l’hypothèse d’un bail emphytéotique à long terme ».
L’actionnaire dit « qu’il ne veut pas payer des centaines de millions d’euros (d’investissements, ndlr) pour mettre à niveau le Parc sans en devenir propriétaire. Nous nous disons ‘tout n’est pas à vendre’, par principe », a-t-il ajouté, souhaitant que la Ville puisse « accompagner la stratégie de développement du PSG ».

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