Du fait de la crise du nouveau coronavirus, le corps du père de Karim Dahmani n’a pas pu être rapatrié dans son pays d’origine. Son fils souhaite désormais qu’il puisse être exhumé rapidement du cimetière de Roubaix afin d’être envoyé en Algérie.
Décédé le 9 avril 2020 à l’âge de 77 ans à l’hôpital de Tourcoing avec une suspicion de coronavirus, le père de Karim Dahmani a été enterré dans le carré musulman du cimetière de Roubaix.
Une situation qui ne satisfait pas le fils du défunt, qui souhaite faire exhumer sa dépouille afin qu’il puisse être rapatrié en Algérie, son pays natal.
« C’était son souhait, il voulait être enterré en Algérie à côté de son grand-père, donc la question ne se pose pas », a expliqué Karim Dahmani aux journalistes de France Bleu. « Tant que mon père sera enterré ici, on sera toujours en deuil », ajoute-t-il.
Pour les obsèques de son père, M. Dahmani a fait appel aux services de la société Les Pompes funèbres musulmanes Sounna, qui possède une agence à Lille et une autre à Roubaix.
Environ 70 % des corps dont l’entreprise s’occupe font l’objet d’un rapatriement. Mais pendant la crise sanitaire liée au virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus, les rapatriements ont été interrompus.
Le Maroc a par exemple interdit tout rapatriement, que la personne concernée soit décédée de cause naturelle ou à cause du virus de Wuhan.
De son côté, l’Algérie a refusé de recevoir les dépouilles des défunts morts des suites du coronavirus jusqu’au 30 mai. S’ils sont désormais autorisés, les rapatriements en Algérie se font par avion cargo, sans que la famille ne soit autorisée à accompagner le corps.
#Algérie : Roubaix : son père a été inhumé en France, il veut rapatrier le corps en Algérie C’est https://t.co/6Wj5H1QtFm via France Bleu
— dzonline – Algérie (@dzonline) June 15, 2020
« La génération qui décède aujourd’hui, ce sont des gens qui sont nés là-bas, en Algérie ou au Maroc par exemple, c’est leur terre, leur maison », explique Mohamed Ouahmed, le gérant des Pompes funèbres musulmanes Sounna.
« Ils ont grandi là-bas, travaillé là-bas. Certains ne sont venus ici que pour leur retraite, c’est leur souhait d’être enterrés chez eux, dans leur pays d’origine », ajoute le chef d’entreprise.
« Dans l’immense majorité des cas, les familles qui n’ont pas eu d’autre choix que de faire inhumer le corps ici ont l’intention de le faire exhumer plus tard pour le rapatrier. Elles n’imaginent pas ne pas pouvoir le faire », conclut M. Ouahmed.
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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