« Taïwan n’est pas à vendre » : un expert s’adresse au conseiller à la sécurité nationale que Biden a choisi

Par Alex Wu
1 décembre 2020 22:19 Mis à jour: 1 décembre 2020 22:19

Un analyste taïwanais a critiqué le choix du candidat démocrate à la présidence américaine Joe Biden pour son conseiller en matière de sécurité nationale, Jake Sullivan, en affirmant que M. Sullivan semblait auparavant soutenir l’idée que les États-Unis devraient abandonner leur soutien militaire envers Taïwan pour obtenir du régime chinois qu’il annule un billion de dollars de dettes américaines.

Alors que M. Biden est décrit par la plupart des médias comme le président élu, le journal Epoch Times ne déclarera pas de vainqueur de l’élection tant que tous les résultats n’auront pas été certifiés et que les éventuelles contestations judiciaires n’auront pas été résolues.

Joe Biden a récemment choisi M. Sullivan, ancien haut fonctionnaire du département d’État d’Hilary Clinton, pour être le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche si Joe Biden prenait ses fonctions.

Un économiste taïwanais, Wu Chia-lung, s’est inquiété de ce choix, soulignant sa position sur Taïwan telle qu’elle est révélée dans un courriel envoyé en 2011 à l’ancien secrétaire d’État de Mme Clinton, publié par Wikileaks en 2016. M. Sullivan était à l’époque directeur de la planification politique du département.

Dans le courriel, avec pour objet « Article intéressant », M. Sullivan a fait suivre un article d’opinion du New York Times de novembre 2011 intitulé « Pour sauver notre économie, abandonnons Taïwan ».

L’article, écrit par Paul V. Kane, soutient que le président de l’époque, Barack Obama, devrait « entamer des négociations à huis clos avec les dirigeants chinois pour annuler la dette américaine de 1,14 billion de dollars actuellement détenue par la Chine en échange d’un accord visant à mettre fin à l’assistance militaire américaine et aux ventes d’armes à Taïwan, et à résilier l’accord de défense existant entre les États-Unis et Taïwan d’ici 2015 ».

Paul V. Kane a ajouté que « l’Amérique a peu d’intérêt stratégique à Taïwan » et que « l’absorption de l’île par la Chine continentale est inévitable ».

Le régime chinois considère Taïwan comme une île démocratique et autonome faisant partie de son territoire et devant être unie au continent, par la force si nécessaire. Les États-Unis sont tenus par la loi de fournir à Taïwan du matériel militaire pour sa propre défense.

Mme Clinton a répondu au courriel de M. Sullivan : « Je l’ai vu et je l’ai trouvé si intelligent. Discutons. »

Wu Chia-lung, dans une interview du 27 novembre avec NTD, une société filiale du journal Epoch Times, s’est dit étonné que des fonctionnaires aient pu envisager une telle proposition.

« Taïwan vaut plus de 500 billions de dollars », a déclaré M. Wu, citant ses industries de valeur telles que les fabricants de semi-conducteurs et ses installations stratégiques clés. « [Elle] a un port militaire, un port d’attache naturel pour les sous-marins à l’Est, et une base aérienne dans les montagnes. »

Malgré la valeur élevée de l’île, Wu a souligné que Taïwan n’est pas à vendre. L’emplacement de l’île est d’une importance stratégique clé pour les États-Unis dans la défense contre une éventuelle agression militaire chinoise, a ajouté Wu.

« Les gens qui disent de vendre Taïwan pour 1,14 billion de dollars pourraient avoir un sérieux problème dans la tête », a-t-il dit.

Wu Chia-lung a souligné que sous l’administration Obama, la politique menée à l’égard du Parti communiste chinois (PCC) consistait à poursuivre l’approche de Bill Clinton, qui était anticommuniste dans son discours et pro-communiste dans ses actions. M. Wu a fait remarquer que l’administration Obama a proposé des actions visant les violations des droits de l’homme du PCC, mais ne les a pas mises en œuvre.

L’expert a également critiqué le projet de M. Biden qui prévoit de travailler avec ses alliés pour faire pression sur le PCC s’il est élu. Selon M. Wu, il serait difficile pour d’autres pays de résister aux avantages économiques d’une collaboration avec la Chine. Il serait également difficile pour ces pays de résister à la pression qui serait exercée par le régime s’ils choisissaient de s’opposer à lui, a-t-il ajouté.

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