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Tours: elle souffre d’un cancer du sein droit, l’hôpital lui fait 25 séances de radiothérapie au sein gauche

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Vue de l'entrée du CHRU Bretonneau de Tours, le 26 décembre 2020.

Photo: Crédit photo GUILLAUME SOUVANT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Une femme a été victime d’une erreur médicale au CHRU Bretonneau de Tours, elle a subi une radiothérapie du sein gauche au lieu du sein droit.
Les faits se sont déroulés avant l’été 2023, alors qu’une patiente atteinte d’un cancer du sein doit démarrer des séances de radiothérapie au service d’oncologie et de radiothérapie, rapporte France 3 Centre Val de Loire.
Le traitement recourt à des rayonnements ionisants générés par un accélérateur de particules pour détruire les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles après la chirurgie.
Seulement, une erreur médicale entraînera le traitement du sein gauche au lieu du droit. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), « une erreur de latéralité (inversion droite-gauche) est survenue au cours de la préparation de traitement ».
Ce n’est qu’au bout de 25 séances pratiquées sur les 28 prévues que l’erreur sera découverte par l’équipe médicale. « Les différentes étapes ultérieures, y compris le contourage et les différentes validations, n’ont pas permis d’identifier cette erreur qui n’a été détectée qu’à l’issue de la 25e séance », ajoute l’ASN.
Un événement classé à 2 sur une échelle allant de 0 à 7
Suite à cette erreur et « compte tenu du surdosage de la région traitée à tort et du risque potentiel d’effets secondaires », l’ASN a classé l’événement à 2 sur une échelle allant de 0 à 7 allant par ordre croissant de gravité pour la patiente.
« C’est une erreur grave qui a marqué les équipes du CHRU et notre premier réflexe a été de soutenir la patiente », a reconnu Floriane Rivière, la directrice générale du CHRU, auprès de France 3.
En effet, l’irradiation du mauvais sein peut avoir des conséquences sur le long terme, comme l’explique Olivier Le Floch, ancien chef de service de radiothérapie à l’hôpital de Tours, sur France 3. « Il y a des conséquences immédiates comme un érythème, un coup de soleil sur le sein. À long terme, un fibrose peut s’installer au bout de quelques années, mais il ne doit pas y avoir de conséquences majeures ».
C’est la seconde fois que ce type d’erreur se produit au CHRU de Tours, mais « l’analyse des causes profondes de cet événement par le centre est en cours », précise l’ASN.
Informée de l’erreur et des possibles conséquences, la patiente a choisi de poursuivre son traitement « pour traiter le sein qui aurait dû l’être » dans le même établissement.