Trump salue le rapport de Navarro sur les allégations d’irrégularités électorales

Par Mimi Nguyen-ly
21 décembre 2020 15:54 Mis à jour: 22 décembre 2020 19:35

Le président américain Donald Trump a salué le rapport de 36 pages de Peter Navarro sur les irrégularités présumées dans les principaux États contestés lors de l’élection présidentielle de 2020.

« Peter Navarro a publié un rapport de 36 pages alléguant une fraude électorale ‘plus que suffisante’ pour faire basculer la victoire en faveur de Donald Trump. Un excellent rapport de Peter. Il est statistiquement impossible d’avoir perdu l’élection de 2020 », a écrit le président américain sur Twitter aux premières heures ce samedi.

M. Navarro, qui est le principal conseiller commercial du président à la Maison-Blanche et directeur de l’Office of Trade and Manufacturing Policy, a publié le rapport le 17 décembre en sa qualité de simple citoyen.

« À partir des conclusions de ce rapport, il est possible de déduire ce qui pourrait bien avoir été une stratégie coordonnée, visant à assembler efficacement des cartes du jeu électoral contre le ticket Trump-Pence », a écrit M. Navarro.

« En effet, les modèles d’irrégularités électorales observés dans ce rapport sont si cohérents dans les six États disputés qu’ils suggèrent une stratégie coordonnée pour, sinon voler l’élection, du moins jouer stratégiquement du processus électoral de manière à faire injustement pencher la balance en faveur du ticket Biden-Harris ».

Le rapport a examiné « six catégories » d’irrégularités électorales présumées dans les États de Géorgie, de Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin, ainsi que de l’Arizona et du Nevada.

 Les « six catégories » comprennent la fraude électorale pure et simple, la mauvaise gestion des bulletins de vote, les fautes de procédure contestables, les violations de la clause d’égale protection, les irrégularités des machines de vote et les anomalies statistiques significatives, selon M. Navarro. Chaque « catégorie » est ensuite classée en plusieurs sous-champs dans le rapport.

Par exemple, le rapport note que « la fraude électorale pure et simple » englobe un certain nombre de phénomènes, comme la fabrication à grande échelle de faux bulletins de vote, la corruption, les votes d’électeurs décédés, les bulletins de vote déposés par des électeurs inéligibles tels que des criminels et des étrangers en situation irrégulière, les bulletins de vote comptés plusieurs fois et ceux d’électeurs illégaux car résidant hors de l’État.

« Il s’agit d’un vol par l’utilisation de milliers de petites irrégularités dans six domaines et dans six États disputés plutôt que d’une seule grosse irrégularité électorale de type ‘solution miracle’ », a écrit Navarro dans ses observations finales. Alors que les six États disputés présentent la plupart ou la totalité des six champs d’irrégularités électorales, chaque État a un mélange unique de problèmes qui peuvent être considérés comme « les plus importants ».

Il a adopté un ton grave à l’égard de ce qu’il a appelé les « médias anti-Trump et la censure des médias sociaux » pour avoir été complices du blocage de l’accès des Américains à la vérité de la situation, écrivant : « C’est un jeu dangereux qui mine à la fois la crédibilité des médias, mais aussi la stabilité de notre système politique et notre république. »

M. Navarro a appelé les journalistes et les dirigeants politiques qui ont été impliqués dans ces efforts à reconnaître les irrégularités électorales et à mener des enquêtes sur les élections de 2020.

« Si cela n’est pas fait avant le jour de l’investiture, nous risquons de mettre au pouvoir un président illégitime et illégal qui n’a pas le soutien d’une grande partie du peuple américain », a-t-il écrit, ajoutant que si les irrégularités électorales ne sont pas pleinement examinées avant le 20 janvier, la nation pourrait ne plus jamais avoir d’élections présidentielles équitables.

Il a dénoncé ce qu’il a appelé les échecs des gouverneurs républicains en Arizona et en Géorgie, ainsi que des législatures des États de l’Arizona, de la Géorgie, du Michigan, de la Pennsylvanie et du Wisconsin, où les républicains détiennent la majorité dans les deux chambres, à ouvrir des enquêtes sur les irrégularités électorales présumées.

Navarro a également déclaré que les tribunaux étatiques et fédéraux, y compris la Cour suprême, « ont manqué à leur devoir envers le peuple américain en refusant de se prononcer de manière appropriée sur les irrégularités électorales qui leur ont été soumises ».

Depuis le 3 novembre, Trump et des tierces parties ont cherché à obtenir des contestations judiciaires dans les six États contestés, mais aucun effort n’a abouti comme souhaité. La Cour suprême a récemment refusé d’entendre des affaires introduites par le Texas et la Pennsylvanie contestant l’intégrité et le résultat de l’élection.

En début de semaine, les listes de grands électeurs républicains de sept États ont voté en parallèle pour l’élection de Trump. Ils ont expliqué que le fait de voter pour Trump permettrait de préserver ses droits dans le cadre de multiples procès contestant les résultats de l’élection. Leurs votes proviennent des mêmes États que ceux qui ont vu les grands électeurs démocrates voter pour Joe Biden et la sénatrice Kamala Harris (Parti démocrate, Californie).

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