« Une amende pour être… pas assez handicapé » : un para-athlète assis à une place PMR verbalisé dans un TGV
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Photo: Crédit photo : JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images
C’est une bien fâcheuse mésaventure qu’a vécu Axel Alletru, un athlète handisport professionnel. Ce lundi dans un TGV, il s’est fait verbaliser pour avoir occupé une place réservée… aux handicapés. Il a relayé l’incident sur ses réseaux sociaux.
Étant touché par une paraplégie incomplète, Axel Alletru n’imaginait pas une seconde qu’il pourrait écoper d’une contravention en s’asseyant sur une place PMR (personnes à mobilité réduite) dans le TGV. Victime d’un accident en 2010 alors qu’il était pilote, le jeune homme a souhaité rétablir la vérité sur le handicap, dans le but de faire évoluer les mentalités.
« Le handicap ne se limite pas à une chaise roulante »
« Le handicap ne se limite pas à une chaise roulante », a-t-il écrit dans une story Instagram ce 15 janvier, après avoir posté précédemment d’autres publications exprimant son indignation, telles que : « Une amende pour être… pas assez handicapé ? »
Pourtant, celui qui a été six fois champion d’Europe de para-natation pensait être en règle. Au micro d’Apolline de Malherbe ce mercredi, il a expliqué que ce jour-là, il n’avait pas son fauteuil roulant et pour cause, il se rendait à Paris pour en récupérer un nouveau. « Je me suis assis à la place qui était dédiée au fauteuil parce que la personne qui avait pris mon billet n’avait pas fait attention et ma place se trouvait au duplex à l’étage », a-t-il raconté, indiquant s’être ensuite installé sur cette place PMR qui était « libre ».
Axel Alletru a qualifié l’agente SNCF qui l’a ensuite contrôlé d’« inhumaine » car elle n’a « rien voulu savoir », et ce malgré ses explications. En conséquence, il a écopé d’une contravention d’un montant de 149 euros, comme le prouve la photo capturée par BFMTV.
Une situation « non négociable » pour la contrôleuse SNCF
La conversation avec la contrôleuse a tourné au dialogue de sourd. « Je me suis retrouvé face à une agente qui m’a mis une amende pour m’expliquer que si j’étais à la place fauteuil, je devais avoir mon fauteuil roulant. Je lui ai dit ‘moi je veux bien aller à ma place mais malencontreusement cette place se trouve à l’étage. Comment fait-on ?’ Elle m’a expliqué que si je restais à cette place qui est dédiée au fauteuil, je devrais avoir une amende et c’était non négociable. »
Le Nordiste a également détaillé qu’étant « paraplégique incomplet », il passe « 90 % de [son] temps en fauteuil roulant et 10 % de [son] temps en béquilles pour des cas urgents », ne se mettant debout que pour « marcher quelques mètres ou pour des raisons médicales ».
« On sort des Jeux olympiques et paralympiques, comment peut-on faire face à une situation comme celle-ci ? C’est ça aujourd’hui que je veux dénoncer », a-t-il déclaré sur RMC. Estimant avoir vécu cet incident comme un « traumatisme », il a voulu se faire le porte-parole de « toutes les personnes qui font face à cette situation ».
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