Une douzaine de membres présumés d’un gang lapidés et brûlés en Haïti

Par Epoch Times avec AFP
25 avril 2023 10:58 Mis à jour: 25 avril 2023 10:58

Plus d’une dizaine de membres présumés d’un gang ont été lapidés et brûlés vifs lundi par des habitants d’un quartier de Port-au-Prince, selon la police et des témoins, l’ONU s’alarmant ce même jour d’une insécurité digne d’un « conflit armé ».

Ce nouvel accès de violence meurtrière s’est produit alors que les policiers venaient d’interpeller ces hommes armés, dans un contexte de vive tension dans la capitale haïtienne. « Lors d’une fouille d’un minibus à bord duquel se trouvaient des individus armés, la police a confisqué des armes et d’autres matériels. Par ailleurs, plus d’une dizaine d’individus qui circulaient à bord de ce véhicule ont été malheureusement lynchés par des membres de la population », a relaté la police nationale d’Haïti dans un communiqué. La police d’Haïti n’a pas précisé le nombre exact de victimes. Elle n’a pas détaillé non plus dans quelles conditions elle avait perdu la garde de ces suspects, assassinés ensuite par les habitants de ce quartier nommé Canapé-Vert.

Excédés, les riverains se défendent face aux gangs 

Les violences avaient commencé avant l’aube, quand des membres de gangs ont fait irruption dans plusieurs quartiers résidentiels de la capitale, pillant des maisons et s’attaquant à des riverains, selon des témoins. « Ce sont les bruits de projectiles qui nous ont réveillés ce matin. Il était 3h00 du matin, les gangs nous ont envahis. Il y a eu des tirs, des tirs », a relaté à l’AFP un habitant du quartier mitoyen de Turgeau.

« Si les gangs viennent nous envahir, nous allons nous défendre, nous aussi on a nos propres armes, nous avons nos machettes, on va prendre leurs armes, nous n’allons pas fuir », a ajouté un autre riverain, très tendu. « Les mères qui veulent protéger leurs enfants peuvent les envoyer ailleurs », a-t-il ajouté. De fait, des familles par dizaines ont quitté lundi ces quartiers pris dans la spirale des violences, ont constaté des journalistes de l’AFP. Hommes, femmes, enfants ont fui les lieux à pied, emportant dans des sacs ou des baluchons quelques effets personnels.

Au moins trois autres membres présumés d’un gang ont été tués puis brûlés en milieu de journée, selon des photos et vidéos qui ont été partagées en ligne.

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