Le fabriquant de carrousels rétro haut de gamme Concept 1900, installé à Saint-Gobain (Aisne), vient d’être placé en liquidation judiciaire le 17 novembre 2023. Ce leader mondial dans ce domaine n’avait pas pu payer tous les salaires de septembre ni ceux d’octobre. Ses 39 salariés se retrouvent sans emploi et espèrent que ce savoir-faire 100% made in France ne sera pas perdu à jamais.
La crise sanitaire puis la guerre en Ukraine ont eu raison de Concept 1900, « fabriquant de rêves depuis 1982 », tel que se présente l’entreprise sur son site Internet. Son équipe professionnelle fabriquait des carrousels haut de gamme dignes d’une autre époque d’une manière traditionnelle mais avec des technologies modernes, connectant le futur avec le passé.
Il y a un an et demi déjà, Ouest-France nous apprenait que Concept 1900 avait perdu 30% de son chiffre d’affaires depuis le début de la guerre en Ukraine. Le plus gros client à l’étranger de l’entreprise de Saint-Gobain était la Russie. Les marchés avec la Russie ont été impactés par les conséquences de la guerre en Ukraine. « Récemment, nous avons signé deux marchés de 2,5 millions d’euros. Les contrats ont été signés mais les acomptes n’ont pas pu être virés », avait déclaré à l’époque le PDG de Concept 1900.
« Un sentiment de gâchis et de tristesse »
En avril 2023, l’entreprise de carrousels a été placée en procédure de sauvegarde, selon France 3. Cet automne, c’est la dégringolade, jusqu’à la décision du tribunal de commerce de Saint-Quentin qui a mis Concept 1900 en liquidation judiciaire le 17 novembre. « Des salariés n’ont pas été payés de leur mois de septembre. Et concernant le mois d’octobre, personne n’a été payé », détaille Mohamed El Kandoussi, représentant des employés de Concept 1900.
« Les salariés ont un sentiment de gâchis et de tristesse », ajoute le représentant des salariés. « C’est un sentiment de perte de savoir-faire régional et national ».
Un ancien peintre décorateur de l’entreprise, embauché dans les années 1980 par Concept 1900, témoigne : « J’en ai presque les larmes aux yeux parce que ce sont les seuls en France. On était porteurs du prestige. »
L’espoir des 39 employés est maintenant qu’un repreneur se présentera pour que tout ce savoir-faire ne soit pas perdu et que les réalisations françaises inspirées des années 1900 puissent continuer à voyager de par le monde.
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