Var : un homme condamné pour avoir mortellement renversé un maire venu le verbaliser pour un dépôt sauvage
L'homme a reconnu avoir eu, sous l'effet de la colère, « la volonté de tuer toutes les personnes sur son chemin ». Illustration.
Photo: SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images
Alors qu’il venait d’être surpris en train de déverser des déchets dans la nature, un homme avait mortellement renversé avec sa camionnette le maire d’une petite commune du Var venu le verbaliser. Des faits qui remontent à l’été 2019 et pour lesquels il a été condamné ce vendredi 18 mars.
Maçon de profession, un homme de 25 ans a mortellement renversé avec sa camionnette le maire de Signes, Jean-Mathieu Michel, après avoir été surpris en train de déverser le chargement de son utilitaire le long d’une départementale, a rapporté Actu17. Des faits qui se sont déroulés le 5 août 2019 en plein après-midi.
Lors de son procès, le maçon a déclaré ne pas savoir qu’il s’agissait du maire au moment de l’incident, ni qu’il était là. Il a plaidé la thèse de l’accident : selon lui, après avoir déversé des gravats, il est remonté dans son véhicule pour entreprendre une marche-arrière et repartir, mais, en raison de l’absence de vitre arrière et de rétroviseur central, il ignorait qu’une personne se trouvait derrière.
Jean-Mathieu Michel était alors au téléphone avec la police municipale pour procéder à une verbalisation. C’est là qu’il a été renversé et mortellement écrasé. « Je suis désolé de ce qui s’est passé. C’est affreux », a déclaré le maçon à la barre. Selon son avocat : « Il s’agit d’un manquement, d’une négligence, mais pas d’une agression volontaire ou délibérée, et encore moins d’une agression d’un maire en raison de ses fonctions ».
Toutefois, la présidente du tribunal correctionnel a finalement tranché : « Vous êtes coupable des faits qui vous sont reprochés, mais c’est un accident, un homicide involontaire avec la circonstance aggravante que vous aviez des traces de produit stupéfiant dans le sang ». Résultat, l’homme a été condamné ce vendredi à 3 ans de prison : un ferme et deux avec sursis.
Une indemnité de 15.000 euros a également été octroyée au fils de Jean-Michel Mathieu pour préjudice moral. Une maigre compensation pour la mort de cet homme, qui était âgé de 78 ans, apprécié des habitants et en fonction depuis 1983 dans ce petit village provençal.
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