L’école maternelle « Saint-Antoine » de Cap d’Ail (Alpes-Maritimes) a dévoilé ce vendredi la plaque de son nouveau nom, Samuel Paty. Des parents d’élèves expriment leur inquiétude.
C’était un souhait du maire de Cap d’Ail, Xavier Beck (Les Républicains) depuis octobre 2020.
Dans un tweet daté du 19 octobre 2020, il expliquait ainsi : « Vendredi, je proposerai au conseil municipal de donner le nom de Samuel Paty à la nouvelle école de Cap d’Ail. Pour que son courage ne soit jamais oublié et pour que son nom demeure au côté de la devise de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité. »
Vendredi, je proposerai au #conseilmunicipal de donner le nom de #SamuelPaty à la nouvelle #école de Cap d’Ail.
Pour que son courage ne soit jamais oublié et pour que son nom demeure au côté de la devise de notre #République : Liberté, Égalité, Fraternité.— Xavier Beck (@_XavierBeck) October 19, 2020
Ce vendredi 16 juillet, la cérémonie de dévoilement de la plaque portant le nouveau nom de l’école, « Samuel Paty », a eu lieu, rendant ainsi hommage à ce professeur d’histoire-géographie assassiné en octobre 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans leur collège de Conflans-Sainte-Honorine (Val-d’Oise).
La cérémonie s’est déroulée en présence de Mickaelle Paty, la soeur de Samuel Paty, du député LR Eric Ciotti et de la directrice de l’école.
Dénomination de l’école #SamuelPaty, anciennement nommée Saint Antoine ce jour en compagnie de @ECiotti, @Dominiq_Estrosi par Mickaëlle Paty, sœur de @SamuelPaty, assassiné le 16 octobre 2020.
Pour ne jamais oublier cet Enseignant de la #République. pic.twitter.com/miQXFz0PUK— Xavier Beck (@_XavierBeck) July 16, 2021
Des parents inquiets
Cette décision ne fait pas l’unanimité, de nombreux parents d’élèves craignant que l’école ne devienne la cible d’attentats terroristes.
Pamela, une maman d’élève, exprimait son inquiétude sur France Bleu : « L’école de Cap d’Ail n’a rien à voir avec ce pauvre Samuel Paty. Ma fille est scolarisée ici, l’an prochain mon autre fille fera sa rentrée ici, donc j’ai un peu peur à cause de tous les attentats, les menaces… En plus, l’école n’est pas sécurisée. Ce n’est pas sensé de la part de monsieur le maire de faire ça. »
Cyril, un autre parent d’élève, ne décolère pas, rappelant qu’« à la rentrée, des parents n’ont pas mis leur enfant à l’école pendant une semaine, par crainte, par mécontentement. Certains parents ont changé leur enfant d’école, ils sont partis dans une autre ville ».
Côté municipalité, des élus d’opposition avaient voté contre parce que « la religion et la politique n’ont pas leur place dans une école », avait précisé Romain Pommeret, un des élus.
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