Argentine: la « caste » politique responsable des 57% de pauvres selon Javier Milei

Par Epoch Times avec AFP
19 février 2024 17:20 Mis à jour: 19 février 2024 19:22

Le nouveau Président argentin, Javier Milei, a accusé la « caste » politique d’être responsable de la pauvreté qui touche plus de 57% de la population de son pays, selon une étude universitaire.

« Le véritable héritage du modèle de caste : six Argentins sur dix sont pauvres. La destruction (de l’économie) ces cent dernières années n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’Occident », a lancé samedi soir sur le réseau social X le chef de l’État qui a pris ses fonctions en décembre.

Et ce après avoir eu connaissance des chiffres sur la pauvreté fournis par l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique argentine (UCA). L’étude, initialement parue dans le journal Ámbito Financiero, évalue à 57,4% le pourcentage des Argentins vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit plus de 26 millions de personnes.

Dans des déclarations au quotidien du matin La Nación dimanche, le directeur de l’Observatoire, Agustín Salvia, a toutefois expliqué que ce rapport était « une simulation statistique » reposant sur les données « du troisième trimestre » de 2023. Mais « je ne pense pas que nous soyons très loin de la réalité » actuelle, a-t-il ajouté.

En janvier, d’après cette étude, 15% de la population vit dans la misère, soit près de sept millions de personnes, selon les déclarations de ce spécialiste reproduites dans Ambito Financiero.

Ces statistiques font apparaître un bond au cours du premier mois complet qu’a passé dans ses nouvelles fonctions par M. Milei, si on les compare aux 49% de pauvres et 14% de gens réduits à la misère recensés en décembre par l’UCA, sur fond d’importants ajustements budgétaires entrepris par l’exécutif.

« Une atténuation rapide »  ou « une catastrophe sociale »

C’est aussi le chiffre le plus élevé des 22 dernières années obtenu par cet organisme privé. « Si l’inflation ralentit, il y aura une atténuation rapide (de cette situation). Sinon, nous serons confrontés à une catastrophe sociale », a prévenu M. Salvia dans La Nación.

Après une dévaluation de 50% de la monnaie nationale, le peso, la libéralisation des prix et leurs fortes hausses, l’inflation en janvier en Argentine a atteint 20,6% et, sur 12 mois, elle a été de 254,2%.

L’année 2023, la dernière du gouvernement d’Alberto Fernández (centre gauche), s’est terminée sur un taux d’inflation de 211%, dont 25,5% pour le seul mois de décembre. Les données officielles sur la pauvreté montrent jusqu’à présent que 45% des Argentins ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins fondamentaux.

M. Milei table quant à lui sur un rebond de l’économie dans environ trois mois. « Vous allez faire une sorte de ‘V’, une première section qui tombe, avec le moment le plus dur vers mars-avril, c’est-à-dire quand vous touchez le fond, et puis vous commencez à rebondir », a-t-il estimé la semaine dernière.

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