Assurance chômage: front commun des principaux syndicats contre « la réforme de trop »

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images
Les numéros un des principaux syndicats français ont affiché mardi leur soutien à une proposition de loi du groupe Liot qui vise à empêcher « la réforme de trop » sur l’assurance chômage avec un nouveau durcissement des règles attendu pour le 1er juillet.
« Nous ne sommes pas seuls à penser que c’est là la réforme de trop », a affirmé la députée Liot Martine Froger qui porte ce texte, aux côtés de Marylise Léon (CFDT), Sophie Binet (CGT), Frédéric Souillot (FO) et François Hommeril (CFE-CGC), lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
Pour la responsable de la CFDT, Marylise Léon, le texte Liot « visant à protéger le modèle » d’indemnisation des demandeurs d’emploi va permettre de « parler clairement et franchement de ce qu’est l’assurance chômage » qui fait l’objet de « beaucoup de fantasmes ».
« Il serait largement temps que le gouvernement joue carte sur table et expose les véritables motifs de cette énième réforme » qui est « purement budgétaire », a-t-elle poursuivi, alors que le gouvernement devrait dévoiler ses arbitrages la semaine prochaine avec un décret qui doit prendre effet au 1er juillet.
Son homologue de la CGT, Sophie Binet, a appelé à voter le texte « pour forcer le gouvernement à abandonner sa réforme » qui survient après de précédentes réformes « violentes ».
Frédéric Souillot (FO) a aussi dénoncé « une réforme supplémentaire pour taper sur les plus précaires », tandis que François Hommeril (CFE-CGC), jugeant l’heure « assez grave », a pointé un triple mépris du gouvernement: pour les chômeurs qui ne le sont pas « par choix », un « mépris de la réalité » de la condition des chômeurs et un mépris des partenaires sociaux.
Le texte sera examiné en commission début juin et dans l’hémicycle le 13 juin, à l’occasion de la niche parlementaire Liot, durant laquelle le groupe peut mettre ses propositions en discussion.
Un calendrier jugé « parfait » par Sophie Binet car cela permettra au Parlement « d’en débattre une fois que le gouvernement aura révélé sa copie et avant qu’elle n’entre en vigueur, donc avant le 1er juillet ».
Marylise Léon a aussi jugé « extrêmement important » qu’en juin, le Parlement puisse avoir ces débats.
« On se battra pour que cette proposition de loi soit votée. Après, je vous le dis tout de suite, c’est pas gagné! », a affirmé Mme Froger.

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