Bangladesh : un gigantesque incendie dévaste un marché aux vêtements de Dacca

Par Epoch Times avec AFP
4 avril 2023 17:00 Mis à jour: 4 avril 2023 17:32

Des centaines de pompiers sont parvenus à maîtriser, mardi à Dacca, capitale du Bangladesh, un gigantesque incendie qui a dévasté un marché aux vêtements populaire, après plusieurs heures de lutte contre l’infernal brasier. 

Selon le chef des sapeurs-pompiers du pays, le général-brigadier Main Uddin, l’incendie a pu être maîtrisé grâce aux 600 pompiers mobilisés dans toute la ville et sa région pour combattre le feu qui s’était déclaré vers 06H00 du matin (00H00 GMT). Pendant plus de six heures, ils ont lutté contre les flammes tandis qu’un vent violent propageait l’incendie à d’autres bâtiments et asphyxiait de fumée noire les vieux quartiers de la capitale. Des centaines de badauds s’étaient massés à proximité pour observer le sinistre. « Une foule surexcitée et un manque d’eau » ont rendu les opérations difficiles, a ajouté Main Uddin.

Les propriétaires de magasins et les responsables des sapeurs-pompiers ont déclaré que le célèbre marché de Bongo Bazar, datant de 1980, et trois petits marchés adjacents avaient été dévastés. Au moins 11 personnes ont été blessées, dont cinq pompiers, a indiqué l’inspecteur de police Bacchu Mia, précisant que « leur état n’était pas critique ».

Le QG des sapeurs-pompiers, tout proche, a été attaqué par un groupe de commerçants en colère à coups de pierres, a rapporté le porte-parole de la police de Dacca, Faruq Ahmed. Quelque 450 agents ont dû être déployés pour lutter contre cette foule et interrompre le pillage de vêtements. « Nous les avons dispersés », a ajouté la même source, expliquant que ces gens étaient sans doute frustrés par la lenteur à maîtriser l’incendie.

 Un risque d’incendie signalé dès 2019

« Des milliers de crores (des centaines de millions de dollars) de vêtements sont partis en fumée », a déclaré à la presse Helal Uddin, président de l’association des propriétaires de commerces. Selon le général-brigadier Main Uddin, le marché de Bongo Bazar, rempli de vêtements est conçu en madriers et fer-blanc, présentait un « risque » d’incendie signalé dès 2019. « Depuis, nous lui avons envoyé 10 lettres (d’avertissement) », a affirmé M. Uddin.

Les propriétaires de magasins sont sous le choc, assis sur la chaussée en larmes, désespérés de voir partir en fumée les stocks de vêtements qu’ils comptaient vendre pour l’Aïd, la plus importante fête musulmane de l’année. « J’ai tout perdu. J’ai emprunté 1,5 million de taka (14.200 dollars) pour acheter des vêtements pour l’Aïd », a déclaré en pleurs le propriétaire d’une échoppe.

Bongo Bazar est l’un des principaux marchés de Dacca où les vêtements, produits pour de grandes marques occidentales dans les usines du Bangladesh et rejetés au contrôle qualité, sont vendus à des prix dérisoires. Les incendies et les explosions dus à des fuites de bouteilles de gaz, à des climatiseurs défectueux et à un mauvais câblage électrique sont fréquents au Bangladesh.

Le mois dernier, au moins 23 personnes ont été tuées dans une explosion sur un marché central de la capitale, imputée à une mauvaise conduite de gaz. En 2022, un incendie qui s’est déclaré dans un dépôt de conteneurs de la ville portuaire de Chittagong a tué plus de 50 personnes.

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