Ces jumeaux prématurés ont été séparés pendant deux mois dès leur naissance.
Mais avant cela, c’est ensemble qu’ils ont survécu à une opération in utero, à une maladie rare et dangereuse et à un séjour prolongé à l’unité néonatale de soins intensifs, le tout en pleine pandémie du Covid-19.
Aujourd’hui âgés de 8 mois, Pauly et Vinny Salmonese sont tous deux en pleine forme. Leurs parents, Dana et Joe, de Huntington, New York, ne pourraient pas être plus fiers de leurs « bébés miracles. »
S’exprimant à Epoch Times via Facebook, Dana, 30 ans, a décrit ses petits garçons comme étant « incroyables […] Ils franchissent tous les obstacles de leur vie », a-t-elle déclaré. « Ils sont si heureux, et d’ailleurs, adorent manger ! »
Le jour de l’An 2020, Dana et Joe, qui ont déjà une fille de 2 ans, Gianna, ont été ébahis de découvrir qu’ils attendaient des jumeaux, car aucun d’entre eux n’en avait dans leur famille. Après 13 semaines de gestation, Dana a partagé sur Facebook la nouvelle enthousiasmante qu’elle attendait des jumeaux.
Cependant, le lendemain de la publication de ce message, Dana a été réveillée au milieu de la nuit en pleine hémorragie.
« C’était le moment le plus effrayant de toute ma vie », a-t-elle déclaré à People. « Pour moi, il n’y avait aucun doute dans mon esprit, je faisais une fausse couche. »
Le couple s’est immédiatement rendu à l’hôpital. On a alors découvert que l’hémorragie était causée par une affection appelée hématome sous-chorionique, une accumulation de sang entre la paroi utérine et le chorion. Les jumeaux avaient 50 % de chances de survie et Dana a été renvoyée chez elle avec l’obligation stricte de rester alitée.
Dana aurait pu espérer une « grossesse normale » lorsque les saignements se sont arrêtés à la 17° semaine, mais c’était sans compter une échographie qui a révélé un nouveau motif d’inquiétude.
« Un des bébés semblait ne pas avoir beaucoup de place, et il était immobile », se souvient Dana en regardant l’échographie. « L’autre flottait et avait beaucoup d’espace, ses bras étaient levés et il donnait des coups de pied partout, que je pouvais sentir. »
Le médecin de Dana soupçonnait le rare syndrome transfuseur-transfusé (en anglais : Twin-to-twin transfusion syndrome ou TTTS), une complication à haut taux de morbi-mortalité affectant les grossesses gémellaires dans lesquelles des jumeaux partagent un seul placenta. Dana a immédiatement été envoyée au Dr Martin Chavez, un spécialiste en médecine fœto-maternelle de l’hôpital Winthrop de l’Université de New York, pour y être opérée.
« Un recevait trop de sang et l’autre pas assez », a expliqué le Dr Chavez, « alors dans ce cas précis, nous utilisons un laser pour fermer ces connexions anormales, ce qui permet de poursuivre la grossesse le plus longtemps possible, et de manière aussi sûre que possible. »
Il a été déterminé que sans chirurgie, les bébés de Dana et Joe n’avaient que 10 % de chances de survivre. « Il est risqué d’intervenir dans l’utérus avec des bébés de 18 semaines, mais il serait encore plus risqué de ne pas le faire », a raisonné Dana.
L’opération a réussi malgré les complications dues à un hématome de Dana. Pourtant, deux semaines plus tard, elle a perdu les eaux.
« Cette grossesse m’a poussée au bord du gouffre, et c’est seulement grâce à ma foi que j’ai pu y faire face », écrivait alors Dana.
Sans contractions, Dana s’est stabilisée et a été renvoyée chez elle ; la maternité de l’hôpital s’est rapidement transformée en salle d’urgence lorsque le virus du PCC*(Parti communiste chinois), communément appelé le nouveau coronavirus, a submergé la ville.
Joe, qui travaille comme premier intervenant, était à ce moment-là en première ligne des efforts de secours lors de l’apparition du virus. Il est allé jusqu’à prendre des mesures extrêmes pour protéger sa femme du virus à la maison.
Alors que Dana passait les 24 semaines, la famille, les amis et les camions de pompiers de la caserne de Joe ont défilé en formant un convoi pour célébrer l’événement.
« J’étais si heureuse », a déclaré Dana. « Je savais que j’allais donner naissance à des bébés qui ne mourraient pas dans mes bras. »
À 28 semaines, Dana a été réadmise à l’hôpital, où les médecins se sont mobilisés pour retarder le travail. À 31 semaines, cependant, le Dr Chavez a remarqué que le plus petit bébé ne s’alimentait plus, et il a donc programmé une césarienne.
Vinny, pesant 1,84 kg, est né le premier. Pauly, pesant environ 1,16 kg, est né quelques minutes plus tard. Les deux garçons ont été emmenés à l’unité de soins intensifs néonatals pour y subir des transfusions sanguines et une assistance respiratoire en dépit de tout ce qu’ils avaient déjà vécu in utero.
« Ces médecins et ces puéricultrices sont géniaux », a loué Dana, « ils savent comment pousser vos bébés, mais sans les pousser trop fort, tout en douceur. »
Les bébés se sont battus avec acharnement, devenant chaque jour plus forts et en meilleure santé. Le 10 août, ils ont été réunis pour la première fois hors utérus, et Vinny est rentré chez lui avec sa mère et son père. Pauly, plus petit, mais tout aussi déterminé, a suivi quelques semaines plus tard.
« C’est un tel miracle », a déclaré Dana. « Ils vont tous les deux exceptionnellement bien », a déclaré le Dr Chavez, ajoutant qu’il était agréable de voir une « rivalité fraternelle typique » entre ses garçons en pleine croissance.
Une vidéo des bébés rayonnants de Dana et Joe est même devenue virale sur TikTok, avec pour légende « sourires matinaux. »
Avec les factures d’hôpital impayées et la future thérapie physique pour les jumeaux, Dana et Joe ont lancé une campagne GoFundMe pour les aider à gérer la charge financière. Dix pour-cent de l’argent collecté, disaient-ils, iraient également à la Twin-Twin Transfusion Syndrome Foundation, et dix autres pour cent à l’unité de soins intensifs néonatals de l’hôpital Winthrop.
« Nous sommes très reconnaissants pour toutes les prières et le soutien que nous avons reçus et nous espérons que notre histoire vous inspirera à rêver en grand, même si ce rêve semble impossible », a écrit Dana. « La grâce et la puissance de Dieu sont absolument incroyables. »
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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