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Bruno Retailleau à Marine Le Pen : préfèrerait-elle un Insoumis à Beauvau ?

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Bruno Retailleau.

Photo: VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a prévenu lundi que la censure du gouvernement « précipiterait la France dans le gouffre » et a interpellé Marine Le Pen devant les militants LR de Paris en lui demandant si elle préférait l’Insoumis Louis Boyard à Beauvau.
« Si demain une motion de censure était votée, ce serait une crise de régime, une crise financière qui précipiterait la France dans le gouffre et notamment les plus faibles », a affirmé le ministre devant près de 500 personnes réunies par la fédération LR de Paris, présidée par la sénatrice Agnès Evren.
Dans son intervention, il a ciblé la dirigeante du RN qui avait réitéré le matin sa menace de censurer le gouvernement, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre Michel Barnier consacrée au budget.
La patronne du RN interpellée sur les conséquences d’une censure
« Le petit monde politico-médiatique s’affole parce que ce matin, entre chien et loup, on a vu un sourcil de Marine Le Pen s’agiter un peu plus que d’habitude », a ironisé le ministre lors d’un discours de près de 45 minutes dans le XVIe arrondissement de Paris, un fief historique de la droite.
Il a interpellé directement la patronne du RN en lui posant des questions sur les conséquences d’une censure qui pourrait entraîner, à ses yeux, l’arrivée de la gauche à Matignon. « Pense-t-elle que le pouvoir d’achat serait mieux défendu par (la députée écologiste) Sandrine Rousseau qui veut le droit à la paresse ? », a-t-il demandé. « La sécurité des Français serait-elle mieux assurée si, prenons un exemple au hasard, (le député insoumis) Louis Boyard était à ma place, lui qui affirme que la police tue ? », a-t-il renchéri.
Un engagement à « agir vite »
Devant des militants qui l’ont acclamé debout, M. Retailleau a reconnu qu’il ne savait pas « combien de temps nous aurons pour agir », mais s’est engagé à « agir vite » pour que les Français puissent voir les résultats de sa politique « dans les prochains mois ».
Dans son intervention aux allures de meeting, le ministre a écarté toute ambition présidentielle. « Ce qui m’importe à moi, ce n’est pas de récolter. Je suis un semeur », a assuré M. Retailleau, estimant qu’il lui importait peu que d’autres récoltent les fruits « des graines d’autorité et de fermeté que nous semons ». « Au moins, je sais qu’ils profiteront aux Françaises et aux Français », a-t-il souligné.