Cannes: Song Kang-ho, le visage du cinéma coréen

Par Epoch Times avec AFP
29 mai 2022 06:14 Mis à jour: 29 mai 2022 06:15

Star du cinéma coréen, acteur fétiche de son compatriote Bong Joon-ho, Song Kang-Ho a accédé à la notoriété internationale grâce à « Parasite », Palme d’or 2019 et Oscar du meilleur film, où il incarnait un père de famille pauvre qui va faire imploser un foyer de riches Coréens. 

A 55 ans, l’acteur a franchi une étape supplémentaire en recevant samedi le prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans le film « Les bonnes étoiles » du Japonais Kore-Eda. Visiblement ému, il a seulement remercié et salué toute sa famille, présente en partie dans la salle.

Dans le film, il joue un homme criblé de dettes qui découvre un bébé abandonné et se porte volontaire pour lui trouver une nouvelle famille, en échange d’argent.

Visage le plus connu du cinéma sud-coréen

La vente du bébé va se transformer en voyage entre Busan et Séoul, dans un van décati.

C’est son deuxième succès à Cannes, après la Palme d’Or décernée au film coréen « Parasite ». 

Devenu le visage le plus connu du cinéma sud-coréen, Song Kang-ho était aussi revenu à Cannes en juillet 2021, en tant que membre du jury présidé par Spike Lee.

Le réalisateur Hirokazu Koreeda de « Broker » assiste à la cérémonie de clôture du tapis rouge du 75e festival annuel de Cannes le 28 mai 2022 à Cannes. Photo de Pascal Le Segretain/Getty Images.

S’interroger sur les liens du sang, les séquelles de l’abandon

C’est sa première collaboration avec Kore-eda, grand analyste de la famille et des liens entre parents et enfants. Dans « Les bonnes étoiles », il a imaginé des êtres se rencontrant fortuitement qui recréent une forme de famille, cette fois-ci autour d’un bébé abandonné dans une de ces boites où les mères peuvent laisser leur nouveau-né.

L’occasion de s’interroger sur les liens du sang, les séquelles de l’abandon, la douleur des séparations…

« Ce n’est pas l’histoire, le thème ou même le scénario des +Bonnes étoiles+ qui m’a motivé, mais le fait même de travailler avec lui (Kore-eda). J’aime beaucoup son cinéma, pour son humanité, et pour l’amour qu’il porte à ses personnages », a expliqué l’acteur dans une interview à Paris Match.

« A fait ressortir nos émotions d’une manière qui soit vraiment libre »

Début mai, Song Kang-ho avait raconté à Séoul qu’il s’attendait à une direction d’acteurs « méticuleuse et calculée » de Kore-eda. « Mais il nous a vraiment respectés et a fait ressortir nos émotions d’une manière qui soit vraiment libre, bienveillante et inépuisable ».

L’acteur a débuté sa carrière sur les planches en Corée, avant de percer au cinéma dans un petit rôle en 1996, pour lequel il est aussitôt remarqué par Lee Chang-Dong, qui le fait jouer dans son premier film, « Green Fish » (1997).

Un acteur tellement expressif

Il enchaîne ensuite les films coréens, et devient l’acteur fétiche de plusieurs réalisateurs: Kim Jee-woon (« The Quiet Family ») puis Park Chan-wook (« JSA » – Joint Security Area », « Sympathy for Mr. Vengeance », premier volet de sa trilogie de la vengeance, et « Thirst, ceci est mon sang », film de vampires librement inspiré de « Thérèse Raquin » d’Émile Zola).

Avec Bong Joon-ho, il a joué un policier obsédé par un serial killer dans le polar « Memories of Murder ». Il a également tourné sous sa direction dans « The Host », « Snowpiercer »… puis « Parasite ».

« Song Kang-ho est un acteur tellement expressif, que ce soit pour exprimer la tension, la comédie ou la confusion », commentait récemment à l’AFP Brian Hu, professeur de cinéma à l’Université d’Etat de San Diego.

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