Centrafrique : la force de paix de l’ONU renforcée le 15 novembre

7 novembre 2017 20:05 Mis à jour: 7 novembre 2017 20:05

Le Conseil de sécurité est appelé le 15 novembre, lors du renouvellement annuel du mandat de sa force de paix en Centrafrique, à la renforcer de 900 militaires supplémentaires, selon un projet de résolution obtenu mardi par l’AFP.

Ce renforcement avait été demandé dans un récent rapport par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le pays.

Selon l’ambassadeur italien à l’ONU, Sebastiano Cardi, président en exercice du Conseil de sécurité en novembre, il existe parmi ses 15 membres « une bonne compréhension générale » de la nécessité d’augmenter le nombre de militaires de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

La position des États-Unis, qui cherchent depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en début d’année à réduire le coût des opérations de maintien de la paix de l’ONU, n’est pas connue.

En vertu du projet de résolution rédigé par la France, la Minusca serait autorisée à déployer sur le terrain jusqu’à 11.650 personnes, dont 2.080 policiers et 480 observateurs militaires.

Le texte exprime l’« inquiétude » du Conseil de sécurité face à la « dégradation de la situation sécuritaire dans le sud-est et le nord-ouest » de la Centrafrique « en raison d’affrontements entre groupes armés ».

Il condamne également les violations des droits de l’homme, dont les abus sexuels contre les femmes par des groupes rebelles, et exprime sa sérieuse préoccupation face aux accusations de viols qui continuent d’être portées contre des Casques bleus.

La Minusca est déployée depuis 2014 et le renouvellement de son mandat vise, outre une augmentation de ses contingents, à les rendre plus flexibles et mobiles pour contrer les menaces et les atteintes à la paix.

Visitée récemment par M. Guterres, la Centrafrique –pays extrêmement pauvre mais riche en minerais– est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition pro-musulmane de l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées d’« autodéfense » des antibalaka (antimachettes).

Plus de 600.000 personnes sont déplacées dans le pays et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, sont dépendants d’une aide internationale.

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