Covid : confinement strict en Autriche, la colère gronde en Europe

Par Epoch Times avec AFP
22 novembre 2021 12:30 Mis à jour: 22 novembre 2021 12:51

Depuis minuit ce lundi 22 novembre, l’Autriche est officiellement confinée, une mesure radicale qui a réveillé la colère ce week-end dans le pays alpin, tout comme en Belgique ou aux Pays-Bas où le retour des restrictions anti-Covid-19 ont provoqué des heurts.

Vienne, de nouveau ville morte. Commerces, restaurants, marchés de Noël, concerts ou coiffeurs baissent le rideau : à l’exception des écoles, la capitale et le reste du territoire se réveillent lundi dans le silence.

Depuis la mise à disposition des vaccins au plus grand nombre, aucun pays de l’Union européenne n’avait osé franchir le pas.

Un confinement strict

Comme lors des précédents confinements, les 8,9 millions d’Autrichiens ont, sur le papier, l’interdiction de sortir sauf pour faire des courses, du sport ou pour des soins médicaux.

Il est également possible de se rendre au bureau et de déposer les enfants à l’école mais les autorités ont appelé à les garder à domicile. Ce scénario était encore impensable il y a quelques semaines.

L’ex-chancelier conservateur, Sebastian Kurz, avait pourtant décrété la pandémie « finie », du moins pour les vaccinés.

Mais il a été remplacé en octobre par Alexander Schallenberg qui, face à l’envolée des cas de Covid, a d’abord ciblé les non-vaccinés, les bannissant des lieux publics puis leur imposant des restrictions de sortie. Le taux de vaccination est « honteusement bas » (66%, contre 75% en France par exemple), a-t-il fustigé à plusieurs reprises.

Vaccination des adultes obligatoire dès le 1er février 2022

Le chancelier a adopté des mesures « radicales » qu’il avait pourtant initialement exclues. Outre ce confinement prévu jusqu’au 13 décembre, la vaccination de la population adulte va ainsi devenir obligatoire au 1er février 2022, ce que très peu de pays au monde ont instauré jusqu’à présent.

La réaction n’a pas tardé : samedi, tandis qu’une foule d’Autrichiens buvaient un dernier vin chaud ou faisaient leurs emplettes avant la fermeture des magasins, environ 40.000 personnes sont descendues dans la rue pour crier à la « dictature ».

Aux côtés de « citoyens inquiets », d’autres « se radicalisent », s’est alarmé dimanche le ministre de l’Intérieur Karl Nehammer. Le lendemain, à Linz (nord), un autre rassemblement a mobilisé des milliers de protestataires.

Ailleurs en Europe aussi, les mesures reviennent et les frustrations éclatent.

Pour la troisième soirée consécutive, des troubles ont éclaté aux Pays-Bas dimanche. Des manifestants ont tiré des feux d’artifice et causé de nombreux dégâts dans les villes d’Enschede, près de la frontière avec l’Allemagne, à Groningue et Leeuwarden au nord et Tilburg au sud.

Ces dernières manifestations ont néanmoins été moins intenses que les violences ayant éclaté à Rotterdam vendredi et à La Haye samedi. Le nombre d’arrestations sur les trois jours de manifestations se monte à 130, selon la police et les médias locaux.

Le gouvernement a suscité le courroux en réintroduisant un confinement partiel, avec une série de restrictions sanitaires touchant notamment le secteur de la restauration, qui doit fermer à 20h00. Il projette désormais d’interdire certains lieux aux non-vaccinés pour tenter d’enrayer la vague de contaminations.

À Bruxelles également, des heurts ont émaillé dimanche 21 novembre, le rassemblement de quelque 35.000 manifestants, selon la police, opposés à de nouvelles mesures. La Belgique a annoncé la généralisation du port du masque et veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois qui le permettent.

Et dans le département français de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, la contestation de l’obligation vaccinale pour les soignants a dégénéré en crise sociale d’ampleur. Des renforts policiers sont arrivés, après une nuit de samedi à dimanche une nouvelle fois émaillée de violences, entre barrages routiers, incendies et pillages.

 


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