Décès après un contrôle routier en Guadeloupe: de nouveaux actes demandés, la famille soulagée

Par Epoch Times avec AFP
19 avril 2023 11:15 Mis à jour: 19 avril 2023 11:31

Le juge d’instruction chargé de l’affaire Claude Jean-Pierre, sexagénaire décédé après des violences policières présumées en Guadeloupe en décembre 2020, a annoncé mardi son « intention de procéder à de nouveaux actes d’instruction », a indiqué mardi le procureur de Basse-Terre dans un communiqué.

« C’est une première victoire », a réagi dans un communiqué la famille de M. Jean-Pierre suite à cette annonce. La décision du juge intervient alors que le parquet avait demandé début février un non-lieu dans cette affaire, suscitant des remous en Guadeloupe.

Fin 2020, Claude Jean-Pierre, 67 ans, avait été contrôlé par deux gendarmes pour « une conduite hésitante », avait indiqué le parquet quelques semaines plus tard. L’homme, « alcoolisé », était sorti du véhicule « en résistant » et s’était retrouvé « au sol, inerte », selon la même source. Il est décédé quelques jours plus tard au CHU de Guadeloupe.

Des images filmées par une caméra de la ville

Une information judiciaire avait été ouverte contre X pour homicide involontaire le 10 décembre 2020. Le 5 février dernier, le procureur de Basse-Terre avait requis un non-lieu dans ce dossier. Ces réquisitions ont suscité de l’émotion en Guadeloupe, où des images filmées par une caméra de la ville de Deshaies ont été relayées par des médias. On y voit les gendarmes extraire brusquement Claude Jean-Pierre de son véhicule et sa tête heurter l’habitacle.

« L’information judiciaire ouverte pour homicide involontaire contre X va donc se poursuivre sous l’autorité » du juge d’instruction, a souligné le procureur Xavier Sicot. « Cela montre qu’on avait raison depuis le début », a assuré auprès de l’AFP Christophe Sinnan, beau-fils de Claude Jean-Pierre, qui milite pour « la tenue d’un procès et d’une « condamnation des deux gendarmes mis en cause ».

Selon Maritza Bernier, avocate de la famille qui s’est constituée partie civile, « cela signifie pour nous que le combat continue et que nous allons pouvoir demander des auditions supplémentaires ». Depuis l’annonce, de nombreuses personnes, élus, artistes ou personnalités saluent cette décision sur les réseaux sociaux. Début mars, une manifestation de soutien à la famille a réuni un millier de personnes à Pointe-à-Pitre.

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